Quand l’école Saint-Joseph se fait cirque

Par Gerard Martin
Quand l’école Saint-Joseph se fait cirque

Les quelque 300 élèves de l’école primaire Saint-Joseph se sont transformés en jongleurs, équilibristes, gymnastes, échassiers et autres artistes du cirque, lundi soir, à la Maison des arts Desjardins de Drummondville, le temps de présenter à leurs parents et proches les fruits d’un apprentissage avec un art adapté à leur mesure.

Sous le thème «Rêve ta vie et vis tes rêves», la salle Léo-Paul Therrien ne pouvait être un meilleur lieu pour offrir à l’équipe de l’école Saint-Joseph toute la visibilité que mérite ce projet de Cirque social après une première année d’expérimentation.

Il serait d’ailleurs plus précis de parler d’une demi-année de préparatifs et d’entraînement car, comme nous l’a indiqué Pascal Croteau, l’un des trois professeurs à l’origine de cet ambitieux projet, ce n’est qu’à partir de janvier que les cours en lien avec l’art du cirque ont débuté à l’école Saint-Joseph.

Avec Yannick Savoie et Stéphanie Jutras, ces trois «profs» de l’école Saint-Joseph ont donc entrepris après la période des Fêtes d’introduire ces cours en alternance avec ceux du programme traditionnel d’éducation physique et à la santé.

Il faut dire que Pascal et Yannick avaient déjà une formation en Arts du cirque et que le trio s’est inspiré de l’expérience de l’école Saint-Eugène de Trois-Rivières en cours depuis quelques années pour vendre l’idée.

Si l’on se fie aux propos de Pascal Croteau, les écoliers de Saint-Joseph ont vite acheté le projet pour leur part lorsqu’ils ont été mis en présence du matériel comme le diabolo, le poï, les échasses sauteuses, le fil de fer, les assiettes chinoises et le monocyle.

Leur réaction a été encore plus vive lorsque l’on leur a parlé de cette possibilité de les intégrer à un grand spectacle de cirque de fin de l’année à la Maison des arts Desjardins.

Valorisation et dépassement

Le projet, disons-le, ne vise pas à la base à préparer des artistes pour le Cirque du soleil ou autres entreprises du genre.

«Le but du Cirque social a plutôt pour but de développer la valorisation et le dépassement», fait valoir Pascal Croteau que nous avons brièvement rencontré lors de l’une des deux générales précédant le spectacle du soir même.

M. Croteau témoigne que tous les élèves ont fait des progrès, certains de façon étonnante, depuis qu’ils ont entrepris leur apprentissage.

Pour les trois professeurs d’éducation physique, comme pour tout le personnel de l’école, cela est particulièrement stimulant de voir ces jeunes frayés avec la réussite, aussi petite soit-elle parfois aux yeux de certains.

Outre le secteur régulier, l’école Saint-Joseph compte également une douzaine de groupes d’élèves en adaptation scolaire qui, a-t-on pu constater, y trouvent tout autant leur compte.

«Ce projet motivateur nous a permis à tous de découvrir de véritables talents cachés. Les élèves sont parvenus en peu de temps à maîtriser des techniques de jonglerie et d’équilibre parfois très complexes. Les élèves sont très motivés et participent activement aux cours d’éducation physique. Ils racontent parfois leurs exploits avec de brillantes étincelles dans les yeux», résument Pascal, Yannick et Stéphanie en faisant une synthèse de leurs observations.

Imaginaire des enfants

Pour en revenir au spectacle et à sa thématique, il aura permis au public de suivre une journée dans la vie de trois élèves de l’école Saint-Joseph.

«À travers cette journée, nous voulions y faire découvrir différents rêves qui habitent l’imaginaire des enfants. Que ce soit les différents métiers, les légendes ou des animaux, tous ces rêves ont été présentés par les 300 élèves de l’école», fait part Sophie Richer, une autre enseignante de l’école qui a également mis la main à la pâte pour ce spectacle.

Mme Richer n’est pas la seule à être venue à la rescousse car, pour ne mentionner que ceux-là, il y a les enseignants de musique et d’art plastique qui ont apporté leur précieuse contribution.

Sans le personnel de l’école et quelques autres collaborateurs de l’extérieur, la présentation d’un tel spectacle et l’organisation du projet n’auraient pas été possibles, pas plus que sans l’aide de partenaires financiers.

Outre la Commission scolaire des Chênes, il convient de mentionner de façon particulière les Caisses Desjardins, le Regroupement interculturel de Drummond ainsi que la Maison des Arts.

«Grâce à leur implication et à celle de nombreux autres partenaires et de l’équipe-école, l’avenir du projet Cirque social est assuré pour de nombreuses années», a confié Pascal Croteau en se faisant également le porte-parole de ses collègues pour dire combien l’école Saint-Joseph est fière de ses élèves et impressionnée par les résultats obtenus.

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