Handball : Rainville-Joyal, Grisé et Vallée guident le Canada vers l’or

Handball : Rainville-Joyal, Grisé et Vallée guident le Canada vers l’or
Vicky Rainville-Joyal

De Drummondville à Guatemala City, Vicky Rainville-Joyal, Stéphanie Grisé et Érika Vallée laissent parler leur immense talent en sautant sur un terrain de handball. Ces trois athlètes viennent de guider l’équipe féminine junior de handball du Canada vers la conquête de la médaille d’or lors de la finale panaméricaine du Challenge Trophy.

Gagnantes du volet nord-américain du Challenge Trophy, en novembre dernier, au Mexique, les Canadiennes se sont dirigées vers le Guatemala avec la ferme intention de se qualifier pour la troisième et ultime phase de cette compétition internationale. En finale, les représentantes de l’unifolié sont venues à bout du Venezuela par le pointage de 21-19. Plus tôt dans le tournoi, elles avaient pourtant subi un revers de 20-18 face à cette même formation. Il aura finalement s’agit de leur unique faux pas en ronde préliminaire, elles qui ont facilement remporté leurs matchs contre le pays hôte (38-19) et le Nicaragua (33-13).

«Le Venezuela était vraiment l’équipe à battre dans ce tournoi. Après avoir perdu le premier match, nos coachs ont analysé notre performance sur vidéo. Ils ont amené des solutions qui nous ont permis de corriger ce qu’on avait moins bien fait», a expliqué Vicky Rainville-Joyal.

«Les Vénézuéliennes sont très agressives en défensive, a-t-elle ajouté. On n’était pas habituées à ça. On se sentait parfois étouffées. En finale, on les a amenées à se déplacer davantage, ce qui nous a permis de marquer quelques buts.»

Toutes trois formées au sein du programme sport-études de l’école Marie-Rivier, l’ailière bonaventuraine Vicky Rainville-Joyal, l’arrière germainoise Stéphanie Grisé et la gardienne bonconseilloise Érika Vallée représentent des éléments de premier plan au sein de la formation canadienne junior, qui regroupe des handballeuses âgées de 18 à 20 ans. La troupe de l’entraîneur-chef Jean-Simon Bourgault est d’ailleurs composée exclusivement d’athlètes québécoises, hormis une joueuse originaire de l’ouest du pays.

«On forme une équipe très solide en défensive. On est très unies et on joue bien en équipe. Quand l’une de nous monte à l’attaque, l’autre redescend pour la remplacer. Et en attaque, tout le monde est capable d’apporter sa contribution», ont laissé entendre les trois étudiantes au Cégep de Drummondville, qui ont profité de ce voyage pour visiter le Guatemala, dont un volcan près de la ville d’Antigua.

Grâce à leur victoire en sol guatémaltèque, les handballeuses canadiennes se sont qualifiées pour la finale intercontinentale du Challenge Trophy. Réunissant les pays gagnants de la deuxième phase, cette compétition organisée par la Fédération internationale de handball aura lieu d’ici le mois d’octobre, dans un pays qui reste à déterminer.

«On a un gros défi qui nous attend. On ne va certainement pas gagner nos matchs par de gros écarts», a fait valoir Vicky Rainville-Joyal.

«On sait déjà qu’on va affronter l’Inde et le Congo, un pays qui mise sur des athlètes au gabarit imposant. L’équipe qui représentera l’Europe n’a pas encore été couronnée. Le calibre de jeu va être très fort, mais on vise rien d’autre que la médaille d’or», a renchéri le Drummondvillois Stéphane Berteau.

Responsable de la vidéo au sein du personnel d’entraîneurs de l’équipe féminine junior canadienne, ce dernier ne cache pas sa fierté devant les exploits de Rainville-Joyal, Grisé et Vallée sur la scène internationale.

«Vicky, Stéphanie et Érika sont non seulement des partantes, mais elles constituent trois piliers de l’équipe junior. Elles sont tout simplement dominantes. Elles sont promises à un bel avenir au sein de l’équipe senior du Canada», a affirmé celui qui est aussi entraîneur-chef de la formation féminine juvénile nationale.

Enseignant le handball depuis plus de 30 ans et ayant largement contribué à bâtir la réputation de pépinière de talent de Drummondville, Stéphane Berteau rêve de voir l’une de ses protégées participer aux Jeux panaméricains de 2015, qui auront lieu à Toronto. Érika Vallée est d’ailleurs l’unique joueuse d’âge junior déjà membre de l’équipe senior canadienne.

«Les succès des athlètes de la région partent évidemment du programme sport-études de Marie-Rivier. Les jeunes qui embarquent ont la possibilité de performer à un haut niveau. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs percé les équipes du Québec ou du Canada dans diverses catégories. Mais en plus de développer des athlètes, on veut maintenant former des coachs et des arbitres», a conclu Stéphane Berteau.

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