Les élèves «à risque» de la CSDC réunis dans une même entité

Par Gerard Martin
Les élèves «à risque» de la CSDC réunis dans une même entité

Avec la création d'une nouvelle entité au secondaire réunissant les élèves à risque

La Commission scolaire des Chênes (CSDC) est à compléter ses consultations qui conduiront selon toute vraisemblance à la constitution d’une école secondaire virtuelle, pourrions-nous dire, dotée cependant d’un véritable acte d’établissement qui réunira sous une même direction les élèves dits à risque et en adaptation scolaire.

À l’intérieur de cette nouvelle créature, comme nous l’a confirmé Christiane Desbiens, directrice générale de la CSDC, on pourrait retrouver entre autres les clientèles du CFER des Chênes, du Pavillon Laforest et les élèves en formation semi-spécialisée qui relèvent actuellement, selon l’acte d’établissement, de l’école La Poudrière.

De la même manière, on pourrait aussi y ajouter les élèves de la clientèle «jeunes» du Centre Sainte-Thérèse, qui appartiennent à Marie-Rivier, tout comme les élèves en adaptation scolaire de cette même école.

Le projet, qui s’inspire de modèles qui se vivent dans d’autres commissions scolaires, est à ce point avancé qu’un directeur, Stéphane Guilbert en l’occurrence, a déjà été nommé en vue de l’année scolaire 2013-2014 lors de l’adoption de la nouvelle structure administrative.

Le nom de cette «nouvelle école» n’est pas définitivement arrêté, mais cela ne saurait tarder.

Sans dire que le but principal recherché par la CSDC avec cet exercice est d’en arriver à présenter un portrait plus réaliste du taux de décrochage scolaire dans chacune de ses écoles secondaires, il n’en demeure pas moins que le retrait des actes d’établissement des clientèles ciblées serait susceptible d’améliorer l’image de La Poudrière et de Marie-Rivier qui a été un peu amochée lors de la publication du dernier palmarès du décrochage scolaire.

Si l’on s’en rappelle, l’école La Poudrière a affiché pour l’année scolaire 2010-2011 (dernière année recensée) un taux de décrochage de 39,8%, en hausse de 4% sur l’année précédente, alors que Marie-Rivier a indiqué un taux de 20,3% en baisse néanmoins de 10,8%.

Il faut savoir cependant que selon les données du MELS, le taux de décrochage moyen à travers le Québec pour la dernière année analysée est de 16,2%, en baisse de 1,2%.

À cet égard, les deux autres écoles secondaires de la CSDC se situent sous cette barre, soit Jeanne-Mance avec un taux de 13,5%, en hausse malgré tout de 0,5%, et Jean-Raimbault, avec un taux de 9,3% en baisse de 3,7%.

Même si la CSDC n’a pas fait l’exercice d’établir le pourcentage d’élèves de chaque école ayant quitté le secondaire avant d’obtenir un diplôme avec cette nouvelle répartition, il ne fait pas de doute que Marie-Rivier et La Poudrière auraient meilleure figure en ne considérant que la clientèle régulière.

Reste à voir, et c’est une donnée que n’avait pas Mme Desbiens, si les résultats qui seront obtenus par les élèves de la nouvelle entité seront considérés dans les résultats globaux de la CSDC pour fins de comparaison à d’autres commissions scolaires.

La directrice générale dit en douter en s’en remettant à des gains considérables faits ailleurs dans d’autres commissions.

Toutefois, au dire de cette dernière, bien au-delà de la guerre des chiffres, il est possible d’obtenir des résultats concrets dans la lutte au décrochage scolaire, ce qui, selon elle, constitue la véritable priorité à la Commission scolaire des Chênes.

Christiane Desbiens affirme que de très grands efforts sont mis de l’avant pour favoriser la réussite éducative, et ce, à partir des premières années de classe car l’on s’aperçoit de l’importance de la lecture, qu’il faut un continuum dans cette direction.

Au terme d’une tournée de toutes les écoles qui a nécessité plusieurs efforts au cours de laquelle on a pu cibler les forces et faiblesses, on est actuellement à préparer le prochain plan stratégique.

Ce plan, au dire la directrice générale de la Commission scolaire des Chênes, sera articulé au moyen d’actions prioritaires s’appuyant sur la recherche universitaire.

Affirmant que la CSDC croit fermement aux compétences se son personnel, Mme Desbiens ne voit pas comment ce plan ne pourrait pas fonctionner ici, alors qu’il est en train de faire ses preuves ailleurs.

Réitérant le proverbe qui dit que ça prend tout un village pour éduquer un enfant, la directrice générale soutient que la CSDC est chanceuse de pouvoir compter de plus sur l’appui du milieu centricois avec l’entente sur la réussite éducative.

En guise de conclusion, Mme Desbiens tient à dire qu’il y a une volonté bien sentie dans chaque établissement de la CSDC en faveur de la réussite scolaire et celle-ci se dit confiante qu’on parviendra à des résultats encourageants, et ce, autant pour les élèves du régulier que ceux à risque que l’on ne veut pas laisser tomber pour autant.

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