La municipalité de Saint-Edmond devient locataire de l’église

Par Gerard Martin
La municipalité de Saint-Edmond devient locataire de l’église

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Le dossier d’implantation d’un centre communautaire à Saint-Edmond-de-Grantham a franchi une étape importante, le lundi 15 avril dernier, alors que la municipalité a signé avec la fabrique Notre-Dame-de-Lourdes un bail de location de l’église paroissiale.

Ce bail, d’une durée de dix-huit mois, devrait donner le temps nécessaire à la municipalité d’obtenir l’aide financière du ministère des Affaires municipalles, des Régions et Occupation du territoire (MAMROT) qui lui permettrait d’acquérir le bâtiment et surtout d’y faire toutes les transformations nécessaires pour en faire un centre communautaire multifonctionnel très convenable.

De fait, comme nous l’a indiqué la mairesse de cette petite municipalité de près de 700 habitants, Marie Andrée Auger, on espère obtenir l’église pour le montant symbolique de 1 $ et y investir par la suite quelque 850 000 $ en travaux de toutes sortes.

Selon Mme Auger, on se croise les doigts pour que le MAMROT s’engage pour au moins la moitié des coûts de la facture, ce qui, le cas échéant, sera l’occasion pour Saint-Edmond de se doter à un coût réaliste d’un centre communautaire répondant aux besoins manifestés par la population et les organismes locaux.

Cette deuxième phase du projet comprendrait, entre autres, l’ajout d’une bibliothèque.

Il va sans dire qu’à Saint-Edmond-de-Grantham, on croit avoir en Yves-François Blanchet, un natif de l’endroit, un allié inconditionnel pour défendre la nécessité de ce projet auprès de ses collègues du cabinet Marois dont le titulaire du MAMROT, Sylvain Gaudreault.

La population de Saint-Edmond, on le sait, jonglait depuis quelques années entre l’idée de se doter d’un centre communautaire tout neuf ou de rénover l’église pour lui donner cette vocation, ce qui, dans le premier cas, aurait probablement signifié la démolition de l’église.

C’est donc la solution de la conversion de l’église qui a pris finalement le dessus après avoir mesuré tous les impacts des hypothèses sur la table et après avoir tâté le pouls de la population edmondoise.

Une première phase

La municipalité n’a toutefois pas attendu la réponse officielle du MAMROT pour entreprendre en quelque sorte la transformation du bâtiment religieux en un centre communautaire.

Comme nous l’a indiqué Marie Andrée Auger, un montant de quelque 18 000 $ a été engagé pour enlever les bancs de l’église et pour ajouter des salles de toilette et une cuisine pour répondre déjà aux exigences d’une salle communautaire.

Au dire de la mairesse, les travaux vont bon train et il y a tout lieu de croire que le centre sera fonctionnel dès le mois de mai, du moins pour accueillir convenablement les usagers.

D’ailleurs, l’actuelle salle municipale sera bientôt fermée pour de bon après avoir transféré ses pénates dans l’ancienne église; de sorte qu’il est probable que la séance ordinaire de mai prochain sera la dernière à se tenir à cet endroit.

Les catholiques de Saint-Edmond qui s’adonnent toujours à la pratique religieuse ne sont pas perdants au change, alors que la sacristie deviendra une chapelle et continuera donc à servir au culte.

Tout en reconnaissant qu’il s’agit d’un dossier complexe qui a nécessité des heures et des heures de démarches de toutes sortes, de pourparlers et de consultations, Marie Andrée Auger estime maintenant que le projet est bien engagé et qu’il suscite l’approbation populaire du milieu.

D’ailleurs, selon la mairesse de Saint-Edmond, plusieurs citoyens et citoyennes n’hésitent pas à mettre la main à la pâte pour se donner un équipement communautaire à la hauteur.

«On sent désormais un vent de positivisme dans la municipalité et la mobilisation actuelle est encourageante», a résumé Marie Andrée Auger que nous avons joint au bureau municipal.

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