Le piètre état de la rivière noire contamine la Saint-François

Le piètre état de la rivière noire contamine la Saint-François

La dégradation de la Saint-Germain, communément appelée rivière noire, est défavorable à l’état de sa faune et de sa flore, mais cause aussi des répercussions négatives à la qualité de l’eau de la rivière Saint-François.

Les analyses de la qualité de l’eau effectuées sur la rivière Saint-François révélaient de façon générale, l’été dernier, d’excellents résultats en matière de coliformes fécaux à la plage municipale (40/100ml) et à l’usine de traitement des eaux de la rue Poirier (20/100ml). Or, près des rapides Spicer, ce nombre grimpe à 360/100ml. Comme la rivière Saint-Germain se jette dans la Saint-François à quelques kilomètres en amont de ce point d’échantillonnage, il est plausible de croire que la piètre qualité de son eau contamine cette rivière plus imposante. Par chance, le fort courant ainsi que le volume important d’eau réussit à offrir un puissant apport de dissolution.

Au-delà des 200 coliformes fécaux par 100ml, les activités récréatives, comme la pêche et le canot, sont tolérées. Toutefois, à ce taux, la baignade n’est plus recommandée.

Questionné sur la pertinence d’intervenir pour améliorer la qualité de l’eau à la lumière de ces résultats, le conseiller municipal John Husk adopte la ligne ferme. "Même si l’impact est négligeable sur la rivière Saint-François, c’est très important de mettre en place des solutions pour la rivière Saint-Germain, autant du côté agricole qu’au niveau du réseau d’égout combiné. Il faut continuer de faire tout notre possible", plaide ce responsable du comité environnemental à la Ville.

Interpellé par la situation, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs a récemment implanté sa propre station d’échantillonnage aux abords de la rivière Saint-Germain.

Rappelons que les coliformes fécaux sont des bactéries utilisées comme indicateur de la pollution microbiologique de l’eau. Ces bactéries proviennent des matières fécales produites par les humains et les animaux à sang chaud.

Pour évaluer la qualité de l’eau, il faut tenir compte de plusieurs paramètres, mais les taux de coliformes fécaux et de phosphore (ce dernier étant entre autres attribuable au milieu agricole) sont souvent les plus représentatifs.

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