La première année d’activités du Grand Marché de Wickham a été peu reluisante : «Il ne faut pas se le cacher, 2013 n’a pas été facile financièrement, surtout compte tenu du fait que je suis maintenant le seul actionnaire», confie Patrick Chartier qui ne ménage pas ses efforts pour relancer cette entreprise pour laquelle il voit encore un fort potentiel.
Nécessitant au départ des investissements de l’ordre de sept millions de dollars, le Grand Marché de Wickham avait été inauguré en grande pompe le 26 novembre 2012 devant plusieurs convives et représentants de divers médias. Au départ, six actionnaires s’étaient lancés dans cette grande aventure, à savoir Nathalie Simard et son conjoint Lévis Guay, Michel Guay, France Jolicoeur, Lucie Gaudreau et M. Chartier. À peine deux mois et demi plus tard, on apprenait avec surprise que le couple Simard-Guay avait vendu leurs parts aux quatre autres actionnaires.
«En un an, on est passé de six actionnaires à un seul, c’est-à-dire moi. Michel Guay était demeuré mon seul partenaire, mais il est décédé il y a quelques mois…», laisse-t-il savoir.
Au dire de celui-ci, les anciens actionnaires, précisément Mme Simard et M. Guay, «n’avaient pas les moyens de leurs ambitions».
«Je suis fier de dire que toutes les dettes que nous avions accumulées, je les ai remboursées. Jusqu’à maintenant, j’y ai mis toutes mon âme et mes économies», expose celui qui a exercé la profession de policier pendant 22 ans, à Repentigny.
Relance
Le Grand Marché de Wickham, d’une superficie de 225 000 pieds carrés, peut accueillir jusqu’à 400 commerçants offrant des produits diversifiés. Lors de son ouverture, environ la moitié des emplacements avait trouvé preneur. Actuellement, M. Chartier indique que seulement une soixantaine d’espaces sont loués.
«Il y a des commerçants qui sont là depuis le début. Je travaille fort pour accueillir le plus de marchands possible», indique-t-il, croyant en la relance de ce lieu.
Il a d’ailleurs quelques projets en tête.
«Wickham compte environ 4000 de population et je trouve qu’il manque de services. À l’avant du Marché, il y a un espace vacant de 30 000 pieds carrés. Je souhaite voir y établir, par exemple, une pharmacie, une SAQ ou même, une garderie. Je suis en discussion avec certaines personnes pour ce projet», avance-t-il.
Qui plus est, M. Chartier mise toujours sur le slogan «Du bonheur en famille».
«Je veux offrir des activités à moindre coût qui s’adressent autant aux petits qu’aux grands. On sort toujours la main de notre poche, ici, ce n’est pas l’objectif souhaité. Présentement, l’exposition Ludovica, les structures en microbriques, cadre bien dans ce vers quoi je veux aller. De plus, j’ai récemment acheté des modules de jeux intérieurs installés dans un Burger King qui a fermé ses portes», précise-t-il, ajoutant que depuis le 29 novembre, des artistes se produisent à la salle de spectacle où les activités avaient cessé depuis quelques mois.
En somme, M. Chartier demeure confiant.
«La vie a toujours été bonne. Je veux donc poursuivre mes efforts afin que le Grand Marché de Wickham redevienne une place de choix où les prix seront compétitifs», conclut-il.
