Le ministre Hébert inaugure l’UMF Drummond

Par Gerard Martin
Le ministre Hébert inaugure l’UMF Drummond

C’est en présence de plusieurs personnalités du monde de la santé dont le ministre Réjean Hébert que l’on a procédé, lundi en fin d’après-midi, à l’inauguration de l’Unité de médecine de famille (UMF) Drummond, un complexe qui loge dans un tout nouveau bâtiment situé au 555, rue Bérol, à proximité du CLSC Drummond.

Outre le ministre de la Santé et des services sociaux, le député de Johnson et ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet, représentait le gouvernement du Québec pour ce moment tant attendu.

Parmi ceux et celles qui ont contribué également d’une façon ou d’une autre au retour d’une telle UMF à Drummondville et qui ont pris la parole pour se réjouir de cet aboutissement, mentionnons Michel Larrivée, président du conseil d’administration du CSSS Drummond, le Dr Pierre Cossette, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, Gaétan Lamy, président-directeur général de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, sans oublier la Dre Guylaine Laguë, directrice médicale de l’UMF Drummond.

Cette dernière a rappelé que depuis le 2 juillet dernier, quatre médecins résidents en médecine de famille, les docteurs Myriam Corriveau, Charles Néron, Stéphanie St-Arnaud et Kim Sévigny en l’occurrence, ont entrepris de donner vie à cette unité en recevant des usagers en consultation, en leur offrant des traitements requis et en leur assurant un suivi, le tout évidemment sous la supervision d’une équipe de médecins formateurs, lesquels travaillent en interdisciplinarité avec plusieurs autres professionnels de la santé.

De fait, depuis l’ouverture de l’UMF, deux des médecins formateurs, soit les docteurs Laguë et Mathieu Larrivée, y accueillent leurs patients déjà inscrits.

Deux autres médecins formateurs, Marie-Ève Picotte et Simon Coiteux, ont pour leur part accepté de prendre en charge de nouveaux patients qui leur sont référés par le guichet de la clientèle orpheline. (GACO).

Les docteurs Mathieu-Jacques Daneault, Myriane Croteau et Caroline Moreau complètent l’équipe de formateurs qui, à terme, aura 16 médecins résidents sous son aile.

Dre Laguë a indiqué qu’une fois à plein régime, l’UMF pourra desservir 20 000 patients approximativement.

À ce sujet, Gaétan Lamy, tout comme tous ceux qui ont pris la parole, a bien fait comprendre que l’UMF Drummond, est appelé à jouer un double rôle pour améliorer la qualité et la quantité des services sur le territoire.

«Cette UMF vient s’ajouter à l’offre de services médicaux de première ligne dans la région, tout en favorisant la rétention et le recrutement médical», a exposé le directeur général de l’Agence.

Même son de cloche du côté de Michel Larrivée qui y est allé de cette déclaration: «Le CSS Drummond est maintenant plus que jamais engagé dans la formation des professionnels de la santé de demain. Ce projet constitue un jalon de plus pour que notre vision d’établissement modèle devienne réalité. Pour le plus grand bénéfice de la population, l’UMF Drummond sera sans doute une carte maîtresse pour l’attraction et la rétention des médecins de famille chez nous. Les médecins résidents découvriront la diversité de la pratique sur notre territoire, les avantages de notre CSS et, bien sûr, le cadre de vie de qualité qu’offre notre milieu», a clamé M. Larrivée devant un auditoire remplissant à capacité la salle d’enseignement de la nouvelle UMF à Drummond.

De fait, le ministre Hébert, avec l’accord tacite de son successeur comme doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, le Dr Pierre Cossette, n’a pas été sans rappeler que Drummondville et Victoriaville ont commencé à accueillir des médecins résidents voilà plusieurs années grâce à des ententes particulières.

Réjean Hébert a même mis en perspective que Drummond a déjà eu une unité de médecine de famille en 1988, une ressource que l’on a dû éventuellement fermer.

«C’est en quelque sorte un accident qui devait être réparé», a confessé le ministre de la Santé et des Services sociaux en réitérant l’importance de mettre tous les moyens en place pour augmenter le nombre de médecins de famille au Québec.

S’il y a quelques années encore, ceux-ci représentaient 45% de l’effectif médical comparativement aux spécialistes, Réjean Hébert s’est dit confiant que l’on en arrive à inverser cette proportion d’ici deux ans.

Le ministre en a profité pour rappeler qu’un budget récurrent de 281 355 $ est accordé au CSSS par son ministère pour défrayer les coûts des ressources humaines, alors qu’il souscrit également un montant annuel de 235 000 $ pour la location du bâtiment, les 70 000 $ qui manquent étant assumés par l’Agence.

Il va sans dire que le député-ministre Yves-François Blanchet s’est fait le porte-parole de la population du grand Drummond pour remercier son collègue pour sa contribution à l’ouverture de cette unité.

«Cela témoigne de l’importance que notre gouvernement accorde à la consolidation de la première ligne des soins de santé», a affirmé M. Blanchet en saluant le travail fait par tous les intervenants pour en arriver à ce dénouement.

Parlant de dénouement, l’occasion était trop belle pour ne pas profiter du passage du ministre Hébert pour lui demander où en est rendu le dossier du Centre de famille-enfant.

Pour faire une histoire courte, le titulaire de la Santé et des services sociaux a confirmé que le dossier de Drummondville était toujours considéré comme un projet prioritaire, sauf qu’il est toujours en attente de financement.

«Je n’annoncerai rien tant que je n’aurai pas l’argent pour apporter le chèque», a dit le ministre dans une réponse qui a été accueillie à la fois comme rassurante, mais prudente à la fois.

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