Éric Lefebvre restera en prison

Faisant face à une trentaine de chefs d’accusation, sous une preuve qualifiée d’accablante, Éric Lefebvre, de Saint-Cyrille-de-Wendover, devra rester derrière les barreaux pour toute la durée des procédures.

C’est la décision qu’a rendue cet après-midi, au palais de justice de Drummondville, le juge Gabriel Lassonde après avoir entendu en avant-midi les plaidoiries des procureurs, Me Michel Greene pour la Couronne et Me Serge Bernier pour la défense.

Une ordonnance de non-publication nous empêche de donner plus de détails autres que les motifs évoqués par le juge pour expliquer sa décision. Essentiellement, la grande probabilité que l’accusé commette d’autres crimes, basée sur ses antécédents judiciaires et sur la «preuve forte» déposée par les enquêteurs, et l’importance de préserver la confiance du public envers la justice sont les deux raisons qui ont incité le magistrat à ordonner la détention, une «détention nécessaire», a-t-il dit.

Durant toute la déclaration du juge Lassonde, Éric Lefebvre, dans le box des accusés, est resté impassible.

Le Cyrillois de 41 ans, considéré par la Sûreté du Québec comme le dirigeant du présumé réseau de voleurs et de receleurs oeuvrant dans la grande région de Drummondville, a vu le 23 mai dernier le ministère public déposer 32 chefs d’accusation contre lui et contre chacun de ses présumés complices, Patrick Turenne, de Drummondville, et Michel Miron, de Saint-Cyrille. Un fugitif, Jean-Luc Martel, également de Saint-Cyrille, a finalement été arrêté pour les mêmes motifs, c’est-à-dire vols, incendies criminels, entrave à la justice, fraudes, complots, fabrication et usage de faux.

De plus, Éric Lefebvre est soupçonné d’être impliqué dans un réseau de faussaires qui, à partir de Drummondville et de Trois-Rivières, avait les capacités, selon la police, de produire et de distribuer partout dans le monde plusieurs millions de dollars en faux billets américains. Il est accusé de possession et de mise en circulation de monnaie contrefaite. Durant le ratissage qui a eu lieu le 29 mai, les policiers de la GRC, qui ont mené l’enquête avec la collaboration des Services secrets américains, ont saisi une valeur de 949 000 $ en faux billets américains de 20 $.

D’autre part, la Cour donnera son aval pour l’ouverture des mandats scellés dans tous les dossiers concernant Éric Lefebvre, ce qui permettra aux personnes autorisées de consulter toute la preuve.

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