La rivière Saint-Germain mal en point

La rivière Saint-Germain est en très piteux état. Ses tributaires sont hautement contaminés par le phosphore, les matières en suspension et les coliformes fécaux. C’est ce que dévoile une étude réalisée par la firme drummondvilloise BlueLeaf pour le Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (COGESAF).

Près de 20 prélèvements d’eau à des fins d’analyse ont été faits entre le 13 juin et le 19 novembre 2011. Les stations d’échantillonnage étaient situées dans l’embouchure des tributaires Kelly, Pinard, Berry, Brochu, Raymond et Charpentier.

L’analyse des données recueillies a d’abord permis de découvrir que les valeurs moyennes pour le phosphore total dépassent largement les critères pour la qualité de l’eau de surface pour le Québec, et ce, dans les six tributaires.

Ensuite, les résultats démontrent que ces cours d’eau sont hautement contaminés et dépassent les critères pour les coliformes fécaux.

Avec les ressources disponibles, il n’a cependant pas été possible de déterminer si les résultats obtenus respectent les critères pour les matières en suspension.

«À la lumière des données, il apparaît que, parmi les six tributaires, les cours d’eau Berry et Kelly ont des apports plus importants pour les trois contaminants et ainsi, contribuent le plus à polluer la rivière Saint-Germain. Nous ferons donc de ces ruisseaux notre priorité», a indiqué Julie Grenier, coordonnatrice du Comité local du bassin versant de la rivière Saint-Germain.

D’ailleurs, à ce sujet, celle-ci a annoncé que le COGESAF, la Ville de Drummondville et le Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF) sont à pied d’œuvre pour déterminer les moyens d’intervention.

«Le projet permettra de faire des aménagements quelconques afin de retenir l’eau à la source et diminuer les apports en polluants», souligne-t-elle.

«Nous travaillerons également en collaboration avec des agriculteurs, dans le cadre du programme Prime-Vert, pour adopter de meilleures pratiques culturales», ajoute-t-elle, en précisant que la Fondation de la faune du Québec financera en partie le projet.

Étant l’affluent le plus pollué de la rivière Saint-François, la rivière Saint-Germain avait été établie comme une priorité parmi 25 rivières examinées en 2008. Un mandat avait donc été donné en juin 2011 afin de procéder aux prélèvements.

En septembre dernier, les municipalités de Drummondville, Saint-Germain-de-Grantham, Lefebvre, Wickham, L’Avenir et de Durham-Sud s’étaient engagées à participer financièrement à l’étude.

Un total de 25 000 $ a été investi dans ce projet.

En terminant, soulignons qu’en plus du projet mobilisant la Ville et le GARAF, les efforts seront poursuivis alors qu’une entente a été signée le 29 mars dernier avec les six mêmes municipalités et le COGESAF. Cet accord a pour objectif de caractériser l’apport en sédiments de six principaux tributaires de la rivière Saint-Germain ainsi que de mettre sur pied un comité de travail sur l’élaboration d’un plan d’action visant la réduction des apports en contaminants.

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