Location de condos en Floride: attention aux pièges

Location de condos en Floride: attention aux pièges
Serge Girard a dû faire en vain des recherches pour se faire rembourser le montant de 2200 $ qui devait servir à la location d'un condo en Floride.

Il y a des précautions à prendre avant de louer un condo en Floride, sinon vous pourriez tomber dans un piège comme l’a réalisé à ses dépens le Drummondvillois Serge Girard.

Ce citoyen de la rue Dubois et sa conjointe pensaient bien, grâce à des recherches sur Internet, avoir déniché le condo de rêve à Fort Lauderdale avec balcon donnant sur la mer pour la modique somme de 2200 $, pour le mois de mars 2012. Mais, ça ne s’est pas passé comme prévu.

«En janvier, je fais affaire avec Francine Vandal, très verbo-moteur, qui m’a même donné les coordonnées de Québécois satisfaits de ses services, ce que j’ai vérifié. Je lui envoie une traite bancaire de 2200 $ à Wachovia Bank, à Fort Lauderdale, pour le paiement complet de la location mensuelle. Première erreur : on n’envoie pas une traite bancaire, mais on paye par carte de crédit, c’est mieux car on peut se faire rembourser avec la rétro-facturation», de raconter Serge Girard.

Il poursuit : «Le 17 janvier, je parle à Francine Vandal par téléphone et nous convenons du moment pour la remise des clés le 29 février et tout semble normal. Je suis heureux de ma trouvaille, je suis le king. Mais, le 25 janvier, coup de théâtre : je reçois d’elle un courriel m’informant que la réservation est annulée, qu’elle doit suivre des traitements pour soigner un cancer et que l’argent me sera remboursé plus tard. Mais je constate que le texte de son courriel est daté du 12 janvier. Je trouve curieux qu’elle ne m’en avait pas parlé lors de notre conversation téléphonique du 17 janvier.

«Je suis incapable de la rejoindre et c’est finalement une amie de Sherbrooke qui parvient à lui parler. Mme Vandal lui raconte qu’un Québécois lui fait du trouble, qu’elle n’a pas de permis pour exercer son métier d’agent d’immeuble, qu’elle est inquiète, mais que je serai remboursé. Tout en poursuivant mes recherches sur le web, qui me permettent de découvrir que d’autres Québécois sont dans le même bateau que moi, je continue de lui téléphoner et je n’ai aucune réponse. Une bonne fois, elle décroche et notre conversation vire à l’hystérie alors qu’elle se prétend la victime», relate-t-il.

Quelques jours passent et Serge Girard réussit à communiquer avec la propriétaire du condo, Mindy Rodney, qui lui dit tout bonnement qu’elle ne connaît pas de Francine Vandal. Cette dernière donne signe de vie par l’entremise de son avocat, Glen Cole, mais le Drummondvillois apprend que l’avocat n’est finalement pas porteur du dossier et qu’il aide Mme Vandal à fermer son entreprise.

«Toutes ces démarches incohérentes et informations incomplètes, constate maintenant M. Girard, n’avaient qu’un but, soit de gagner du temps en espérant que je finirais par abandonner. C’est à mon avis un réseau bien structuré qui floue les gens en sachant fort bien que les victimes n’iront pas engager un avocat pour récupérer un montant de 2000 ou 3000 dollars. C’est une arnaque qu’on peut multiplier par 20 ou 30 ou 40. Au bout du compte, ça fait une jolie somme. Mais, moi je ne lâcherai pas le morceau. Je veux que les gens sachent qui est exactement Francine Vandal. J’ai vu son nom dans une centaine d’annonces sur Internet et l’une d’elles affiche même le numéro de téléphone de l’agent drummondvillois Serge Balmir, qui n’a jamais entendu parler d’elle. Il va faire une plainte et moi aussi. Les agents d’immeubles en Floride doivent avoir un permis légal pour travailler, sinon ils s’exposent à cinq ans de prison».

Serge Girard et sa conjointe ont quitté Drummondville pour la Floride cette semaine grâce à des gens de la famille qui leur ont déniché quelque chose de fiable. Il ne prévoit pas recouvrer la somme remise à Francine Vandal.

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