La mère des trois enfants trouvés morts dans un logement de la rue Turcotte, Sonia Blanchette, passera un examen psychiatrique visant à déterminer si elle est apte à subir son procès et elle devra revenir devant le Tribunal le 14 décembre.
C’est ce que le juge Gilles Lafrenière a accepté, à la demande de la défense, cet après-midi au palais de justice de Drummondville au cours d’une audience de quelques minutes devant une salle bondée où prenait place le père des enfants, Patrick Desautels.
Me Catherine-Valérie Levasseur, désignée amie de la Cour (c’est-à-dire représentante de l’accusée seulement pour cette étape-ci des procédures), a expliqué d’entrée de jeu au juge Lafrenière qu’il serait utile que Sonia Blanchette subisse un tel examen au Centre médico-légal du CHUS (CUSE Bowen) tout en étant sous la surveillance de la prison Talbot où elle séjournera. La poursuite, représentée par Me Marie-Ève Patry, ne s’est pas objectée et le juge Lafrenière a donné son approbation. «Face à la demande de la défense, nous n’avions pas de motifs de s’y opposer», a déclaré Me Patry aux nombreux journalistes qui l’entouraient à la sortie de la salle d’audience.
Mme Blanchette a fait son entrée très lentement dans le box des accusés, s’est assise immédiatement entre les deux gardiens de sécurité, au lieu de rester debout comme c’est la coutume, et a esquissé un bref sourire lorsque Me Levasseur s’est approchée pour lui dire quelques mots.
Sans surprise, trois chefs d’accusation identiques pèsent sur la mère : meurtre au premier degré. Est-il nécessaire de rappeler que Laurélie, 5 ans, Loïc, 4 ans, et Anaïs, 2 ans, ont été retrouvés sans vie dans le logement de la mère au 596 rue Turcotte dimanche après-midi ?
L’examen psychiatrique de Mme Blanchette servira à établir si l’accusée est apte à comparaître. Si elle n’est pas déclarée apte, la Couronne pourra contester ou, si elle ne le fait pas, un délai pourrait être accordée pour voir si elle ne le sera pas à un autre moment. Si elle est déclarée apte, c’est à la défense qu’il appartiendra de passer à une autre étape, soit celle, prévue au code criminel, qui consistera à demander une expertise visant à déterminer si l’accusée ne pourrait pas être déclarée non responsable criminellement du meurtre de ses enfants. Tout comme cela s’est produit dans la célèbre cause du Docteur Guy Turcotte.
Les deux parties ont donc rendez-vous le 14 décembre prochain, à 9h30, pour prendre connaissance devant la Cour des résultats.