Le fabuleux destin… d’Alain Labonté

Par Maxime Rioux
Le fabuleux destin… d’Alain Labonté
Alain Labonté

Bien malin celui qui aurait pu prédire la carrière du jeune Alain Labonté. Après avoir quitté la ferme familiale de L’Avenir, celui-ci a emprunté divers chemins qui l’auront fait grandir en tant qu’individu et qui l’auront surtout conduit à démarrer sa propre entreprise, Alain Labonté communications, en 2004. Depuis, il s’est entouré d’artistes de renom tout en s’attirant une clientèle de choix venant de partout au Québec.

Le parcours peu commun d’Alain Labonté a débuté à L’Avenir, sur la ferme familiale où il a passé toute son enfance et travaillé jusqu’à 13 ans. Vers l’âge de 16 ans, ce futur homme d’affaires a choisi d’aller vivre au centre-ville de Drummondville et d’étudier au cégep de cette même ville en vue d’obtenir un DEC en lettres. Par la suite, il a obtenu un baccalauréat en études françaises de l’Université de Sherbrooke, un diplôme en «Tourisme» du Collège April-Fortier ainsi qu’un certificat en «Animation en loisirs» de l’Université du Québec à Montréal.

À 24 ans, le jeune Labonté décide de mettre le cap sur Montréal.

«À cette époque, je travaillais comme serveur au restaurant Saint-Hubert (situé en bordure de l’autoroute 20). C’est là que plusieurs personnes m’ont connu. Lorsque je suis arrivé à Montréal, j’ai continué d’aller travailler à Drummondville durant quelques années. J’aimais faire la route qui sépare ces deux villes, se rappelle celui qui réside dans la métropole depuis maintenant 20 ans.»

Ainsi, de 1985 à 1995, Alain Labonté planche au restaurant, mais il a bien des idées en tête. À preuve, il décide en 1992 de participer au populaire concours «Star d’un soir».

«J’ai toujours eu un grand intérêt pour la chose artistique, fait-il valoir. Lorsque je suis parti vivre à Montréal, j’avais besoin de me retrouver dans un milieu où l’on ne me reconnaissait pas», explique-t-il.

Ainsi, après la restauration, le dynamique Labonté a eu l’opportunité de travailler pour le compte d’Alain Desruisseaux, fondateur de l’entreprise de communications du même nom.

«J’ai travaillé là pendant trois ans, de 2001 à 2003, et j’ai amené plusieurs contrats à cette entreprise», se rappelle le L’Avenirois d’origine.

À un certain moment, et pour diverses raisons, Alain Labonté a compris qu’il devait démarrer sa propre entreprise.

«Un jour de 2004, je discutais avec Oliver Jones (réputé musicien de jazz), qui est un de mes bons amis. Il m’a dit : «Alain, tu dois ouvrir ton bureau!» C’est ce que j’ai fait le 19 juillet 2004», raconte l’homme d’affaires.

Il fonde donc Alain Labonté Communications, une entreprise spécialisée dans les relations de presse.

Au départ, le Montréalais d’adoption travaille seul et d’arrache-pied. Par la suite, pour répondre aux besoins sans cesse grandissants, il s’adjoint les services de Dyllan Labonté, puis de Laurence Sécher. Il compte aussi sur plusieurs partenaires situés dans différentes régions du Québec.

Parmi les 25 clients de Labonté Communications se trouvent notamment L’Opéra de Montréal, le Festival international du film sur l’art, Les Impatients, le Mondial des cultures, le pianiste Stephan Moccio et le Théâtre de la Dame de cœur.

En mars 2011, Alain Labonté a choisi d’ajouter une corde à son arc en créant Labonté Productions.

«Je m’occupe seul de Labonté Productions, explique-t-il. Cette compagnie englobe plutôt mon côté créatif et marketing comme des concepts de spectacles et de produits dérivés, des mises en scène, de l’animation et des consultations. À travers cette entreprise, je remplis aussi mon rôle d’agent pour deux personnalités publiques, à savoir la chanteuse Martine St-Clair et le sommelier François Chartier», partage celui qui se dit heureux de constater qu’au fil des ans, ses clients sont souvent devenus de grands amis.

L’importance de la famille

Alain Labonté n’a que de bons mots pour évoquer sa famille.

«Mon père, pour moi, était l’exemple d’un homme vaillant, travaillant, très sensible et protecteur. Il a toujours dit qu’il nous aimait. Quant à ma mère, elle a malheureusement souvent connu des périodes dépressives. Encore aujourd’hui, j’entretiens des liens étroits avec elle. Quand j’étais jeune, mes parents étaient comme des amis pour moi. Je les appelais par leur nom, ce qui était une pratique plus rare à cette époque», relate le communicateur.

Il y a quelques années, la perte de son père l’a chamboulé.

«Le décès de mon père est survenu lorsque j’avais 40 ans. Ça a été comme si j’étais confronté à ma propre mort. Cet événement m’a amené à faire un constat de ma vie et de la vie en général. Cependant, je dois dire que je négocie bien avec la mort. Au cours de ma vie, j’ai d’ailleurs accompagné sept personnes dans le deuil», partage-t-il.

Des modèles

Pour Alain Labonté, le concept du mentorat revêt une importance toute particulière.

«J’ai toujours trouvé très important le fait d’avoir quelqu’un sur qui compter dans notre évolution. En ce qui me concerne, la personne qui m’inspire le plus est ma grande amie Isabelle Boulay», affirme-t-il.

Au quotidien, Alain Labonté travaille avec Dyllan Labonté, son neveu, et Laurence Sécher, une jeune femme de 24 ans.

«J’adore évoluer avec Dyllan (25 ans) et Laurence. J’aime beaucoup transmettre mon expertise aux plus jeunes, agir comme un mentor. C’est ce que j’aurais aimé avoir de mon côté», fait valoir Alain Labonté.

Rappelons que c’est à ce dernier que l’on doit la création du Coffret Mille mots d’amour, pour l’organisme Les Impatients, ainsi que la tournée de spectacles Mille mots d’amour en lecture et en chanson. Alain Labonté a aussi proposé et réalisé le concept des Ambassadeurs pour la campagne Nourrir un enfant de l’Oeuvre Léger et il est aussi l’instigateur de l’album Berceuses pour Philou servant au financement du Centre Philou.

Auteur

Comme si ce n’était pas suffisant, cet amateur d’art est également auteur avec un grand «A» depuis peu.

«À ce jour, on retrouve 23 de mes chansons sur des albums d’artistes québécois tels que Bruno Pelletier, Annie Villeneuve et Marie Denise Pelletier. Je travaille actuellement sur les prochains albums de Marc Hervieux, Bruno Pelletier et Martin Robert», indique-t-il.

Fait intéressant, pour la première fois de sa vie, Alain Labonté publiera un livre à l’automne 2012 à compte d’auteur. Prenant la forme d’un journal, ce bouquin, qui s’intitulera «Une âme et sa quincaillerie», contiendra de nombreuses réflexions apportées par la quarantaine.

«Je travaille encore à l’écriture de ce livre, fait savoir cet amateur de voyage qui, pour les besoins de la cause, s’est isolé sur l’île Maurice, en décembre dernier, afin d’écrire en solitaire. Là-bas, j’ai parlé environ 10 minutes à une personne sur une période de trois semaines. Contrairement à ce que plusieurs pourraient être tentés de croire, je suis un solitaire.»

Chose certaine, lorsqu’il veut briser sa solitude, Alain Labonté a de nombreuses personnes vers qui se tourner.

«La beauté de la quarantaine, c’est que c’est le moment d’arrêter de se poser des questions et de commencer à agir!», conclut le sympathique philanthrope.

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