Christiane Desbiens prêche par l’exemple

Christiane Desbiens prêche par l’exemple
Christiane Desbiens est continuellement en mode solution pour résoudre les problèmes qu'elle rencontre. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Christiane Desbiens a récemment accédé au poste de directrice générale de la Commission scolaire des Chênes. Cette nomination vient couronner une carrière d’une trentaine d’années dans milieu de l’éducation, où elle a pratiquement expérimenté tous les secteurs. Son leitmotiv? Faire la différence dans la vie des gens.

Mme Desbiens affirme n’avoir jamais été carriériste. Si elle a gravi les échelons, c’est qu’elle a saisi les opportunités quand elles se présentaient. Ses débuts comme éducatrice, puis enseignante en adaptation scolaire, ont eu lieu à la fin des années 1970.

Une dizaine d’années plus tard, ses collègues l’ont finalement convaincue de postuler à des fonctions de direction.

Ayant à coeur la formation continue, Mme Desbiens perfectionnait ses acquis en assistant à un cours universitaire chaque session. «Durant mes temps libres à l’école, j’en discutais avec mes collègues, relate-t-elle. J’ai toujours eu de l’intérêt pour les nouveautés en pédagogie.»

Inspirés par sa propension au développement, ses pairs reconnaissaient également chez elle le leadership de ceux et celles qui aiment influencer le cours des choses.

En mode solution, Mme Desbiens sait aussi faire preuve de créativité dans la résolution de problèmes. «Je suis une personne tenace. Je ne baisse pas les bras rapidement», admet-elle.

Ces qualités lui ont facilité l’accomplissement de ses différents mandats à titre de directrice d’établissement, tant au primaire qu’au secondaire.

Des origines modestes

Cette dernière se souvient de sa première expérience à la tête d’une petite école de 200 élèves, située à Sainte-Thérèse, en milieu défavorisé.

Mme Desbiens était alors dans son élément, elle pour qui les programmes particuliers n’ont désormais plus de secret, que ce soit en adaptation scolaire ou en cheminement particulier.

Issue du milieu ouvrier, cette femme est toujours restée sensible aux élèves qui vivent des difficultés.

Encore aujourd’hui, lorsqu’on la questionne sur le dossier de la persévérance scolaire, elle s’anime. «C’est une préparation qui débute dès la maternelle», insiste-t-elle.

Avec enthousiasme, elle parle du plan d’action qu’élabore présentement la Commission scolaire des Chênes.

Il faut savoir que Mme Desbiens n’est pas du genre à pelleter des nuages. Elle veut du concret… et des résultats. «Il faut rejoindre les jeunes dans la classe», est convaincue la nouvelle directrice générale.

À ce jour, des comités ont été créés afin d’améliorer le passage de la garderie à la maternelle. La transition des élèves, de la sixième année du primaire au premier secondaire est également facilitée.

Pour ne nommer que ces exemples, un service de tutorat a été mis en place dans les écoles secondaires, où les élèves qui présentent des caractéristiques plus probantes au décrochage disposent d’un suivi régulier.

«Dans la région, nous avons de beaux métiers qui sont disponibles, mais il faut des gens diplômés pour les occuper», lance Mme Desbiens.

Une femme inspirée et inspirante

À lui seul, son propre engagement professionnel pourrait insuffler le goût du dépassement.

«J’aime le changement, s’exclame cette dame qui a développé une expertise variée. J’ai bougé beaucoup au sein d’une même organisation.»

Avant de joindre la Commission scolaire des Chênes, en 2006, Mme Desbiens travaillait à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles.

Paradoxalement, cette mère de famille dit jouir d’une grande stabilité dans sa vie personnelle, ayant eu la chance de compter sur un conjoint particulièrement présent. «C’était un travail d’équipe!», met-elle en contexte.

Comptant deux enfants, aujourd’hui âgés de 25 et 27 ans, Mme Desbiens a fait de la conciliation travail-famille une préoccupation de premier ordre.

Tout en conservant cet équilibre, Mme Desbiens a réussi à obtenir un Certificat en perfectionnement des maîtres à l’Université de Montréal, une Maîtrise en administration scolaire et un Diplôme de 3e cycle en gestion de l’éducation à l’Université de Sherbrooke.

À ces diplômes, s’ajoute son Baccalauréat en enseignement à l’enfance inadaptée qui lui a permis de lancer sa carrière.

La Commission scolaire des Chênes est donc bien servie, ayant à sa tête une femme qui, tant par sa personne que sa carrière, sait prêcher par l’exemple.

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