Un marché locatif accessible et stable

Un marché locatif accessible et stable
Parfois tout un casse-tête pour des personnes ayant un problème de santé mentale de bien se loger. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Le marché locatif connaît, pour une deuxième année, une stabilité dans l’agglomération de Drummondville, le taux d’inoccupation étant de 4,2 % à l’automne 2010 comparativement à 3,8 % en octobre 2009. C’est ce que révèlent les données de la plus récente enquête menée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Ce taux signifie donc que la population a un peu plus de choix et qu’elle a probablement un peu moins de difficulté à se trouver un logement.

Concrètement, 322 logements étaient vacants en octobre dernier comparativement à 292 pour la même période en 2009, dans un parc totalisant 7733 unités.

Cette faible hausse se traduit par une stabilité de l’offre et de la demande. Selon l’enquête, l’offre est demeurée généralement stagnante, car les investisseurs préfèrent de loin les segments plus rentables de la copropriété et des résidences pour personnes âgées. Quant à la demande, elle est également restée inchangée. On estime que cette situation s’explique par différents facteurs. La relance de l’économie et le contexte de financement favorable ont accéléré l’accession à la propriété, ce qui a, par conséquent, fait réduire la demande. D’un autre côté, un bilan migratoire soutenu et la création d’emplois chez les jeunes ont favorisé la formation de ménages locataires.

Durant l’année 2010, les 4 1/2 (deux chambres) sont devenus plus disponibles, le taux d’inoccupation ayant passé de 2,4 % à 3,6 %, suivis des appartements de trois chambres et plus (5 1/2), dont le taux a grimpé de 3,9 % à 4,2.

D’après la SCHL, le taux d’inoccupation à Drummondville se situe dans la moyenne, alors qu’il est à 4,3 % pour l’ensemble des agglomérations de même taille, telles que Victoriaville (4,4 %), Shawinigan (6,9 %) et Saint-Hyacinthe (4,3 %).

Loyer moyen

En ce qui a trait au loyer moyen, l’enquête révèle qu’il y a eu une légère augmentation de 12 $ (517 $ à 529 $). Toutefois, l’AR de Drummondville demeure l’une des régions où les loyers sont les plus abordables. De fait, pour habiter un 5 1/2, il faut débourser, en moyenne, 599 $ mensuellement. À Saint-Hyacinthe, demeurer dans un 5 1/2 coûte environ 645 $ par mois alors qu’à Victoriaville, le locataire doit débourser en moyenne 565 $.

Dernièrement, la Régie du logement diffusait les estimations moyennes d’augmentation de loyer. Pour un logement chauffé, la variation dépend du type de chauffage. À l’électricité (0,6 %), au gaz (0,6 %) et au mazout (2,7 %). Pour un logement non chauffé, l’estimation est de 0,5 %.

Au dire du porte-parole de la Régie du logement, Jean-Pierre Le Blanc, ces estimations ne tiennent pas compte des spécificités, soit les variations de taxes municipales et scolaires et les améliorations majeures.

«Aussi, le propriétaire est libre d’augmenter le loyer au prix qu’il le souhaite tout comme le locataire est en droit de refuser. Pour ça, nous mettons à la disposition le formulaire «Calcul 2011 / Comment s’entendre sur le loyer». Ainsi, le propriétaire et le locataire pourront parvenir à une entente», explique-t-il.

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