À la suite d’une visite ministérielle tenue au printemps à l’Accueil Bon Conseil, un rapport a fait état des forces et faiblesses de l’établissement. Publié en juin 2010, la directrice du programme des personnes en perte d’autonomie, Lyse Garant, a exposé son contenu au dernier conseil d’administration du CSSS Drummond, alors que les corrections demandées avaient pratiquement toutes été apportées.
S’inscrivant dans les orientations ministérielles Un milieu de vie de qualité pour les personnes hébergées en CHSLD, des visites d’appréciation évaluent la qualité des services offerts.
C’est la quatrième fois, depuis 2004, que le CSSS Drummond se soumet à l’exercice.
Les 26 et 27 mai 2010, L’Accueil Bon Conseil est passé au peigne fin, à partir des critères suivants : l’environnement organisationnel, les services et les activités, l’environnement humain ainsi que l’environnement physique.
Lors de ce travail de vérification, plusieurs personnes ont été interrogées, à l’exemple de résidents, de proches aidants, du Curateur public du Québec, du comité des usagers et bénévoles, des membres du personnel, de la direction et du comité de résidents.
«Ce sont des visites qui se déroulent sur avertissement de 24 heures à l’avance à peine», a mis en contexte Mme Garant.
Le personnel aime la clientèle
Dans sa conclusion, le rapport met en lumière l’implication du personnel et son encadrement.
«Les attitudes et les comportements attendus du personnel à l’égard des résidents sont connus, encouragés et la direction s’assure de la gestion de ceux qui ne correspondent pas aux attentes. Les accidents et incidents sont déclarés et analysés afin d’en éviter la récurrence. La direction est soucieuse de maintenir un climat mobilisateur afin de préserver la qualité des soins et des services», est-il noté dans le document.
La directrice rapporte d’ailleurs qu’encore dernièrement, le personnel a été rencontré pour être informé, à partir de balises claires, des attentes en matière de service à la clientèle.
Mme Garant semble très satisfaite de l’environnement humain : «On a des commentaires élogieux par rapport à l’attitude des employés qui sont très amoureux de la clientèle. Ils ont développé une approche très personnalisée».
Le rapport indique en effet que l’identité, l’autonomie et l’intimité du résident sont des valeurs préconisées lors des activités de la vie quotidienne et des interventions.
Lors de l’élimination, de l’hygiène, de l’habillement, de la marche ou d’un transfert, le résident reçoit l’accompagnement requis dans un délai raisonnable.
Bénéficiant de soins et d’une surveillance adéquate, le résident dispose aussi des services professionnels et des équipements requis pour sa condition.
«Sur le plan de l’environnement physique, les aires extérieures sont adaptées aux besoins des résidents, les biens et meubles sont en nombre suffisant, adaptés et sécuritaires et les espaces communs sont prioritairement utilisés par le résident», peut-on lire dans le document.
Parmi la liste de bons coups, soulignons l’organisation d’un party de Noël familial ainsi que l’aménagement d’une terrasse extérieure et de salons pour les familles et les résidents. Ces derniers participent désormais au comité des menus.
Quelques ombres au tableau
Le rapport recommande néanmoins une meilleure promotion du code d’éthique, du comité de résidents et celui des usagers, en plus du rôle de la commissaire locale aux plaintes et à la qualité des services.
«Le personnel devra bénéficier de la présence d’un conseiller Milieu de vie qui pourra le soutenir et l’accompagner dans le maintien d’un milieu de vie de qualité», est-il aussi inscrit dans le rapport.
Des activités récréatives durant les soirs et les fins de semaine devront être ajoutées.
Davantage de liberté doit être accordée au résidant, que ce soit pour l’heure du lever, du coucher, du bain. Il doit pouvoir choisir le sexe de la personne qui lui dispense des soins d’hygiène.
«Une attention particulière devra être apportée afin que l’entretien sanitaire permette au résident d’habiter dans des lieux bien entretenus», est-il indiqué. De plus, les produits dangereux devront être gardés de façon sécuritaire.
Des interventions pointues
Mme Garant parle d’interventions pointues. «Le rapport a été présenté à l’Agence régionale de la santé et des services sociaux. On a eu des félicitations sur la rigueur avec laquelle on a pris chacune des recommandations», souligne la responsable.
Pour sa part, la directrice des services techniques, Michèle Perron, a spécifié que des visites régulières sont menées pour s’assurer que les améliorations demandées sont maintenues.
