Au tour de J.-André Goulet de nous quitter

Par Gerard Martin

Une semaine après le départ de son ami Jean-Guy Fréchette, c’était au tour, à bonne heure samedi, d’un autre pionnier de la presse régionale, J.-André Goulet, de tirer sa révérence.

Celui qui a cumulé les postes de photographe, de journaliste et de directeur de l’information à votre hebdomadaire L’Express depuis l’année de sa fondation en 1973 jusque vers la fin des années 1990 est décédé à l’âge de 82 ans à l’Hôpital Sainte-Croix où il avait été admis depuis mercredi.

Son épouse et fidèle compagne des 58 dernières années, Françoise Perreault, nous a d’ailleurs confirmé que J.A., comme le surnommait ses proches et amis, avait été très attristé par l’annonce du décès de son vieux compagnon d’armes.

Bien sûr, en raison de son état de santé précaire, cet homme plein de sagesse et de lucidité n’était pas sans se douter que son tour approchait.

Néanmoins, ceux et celles qui ont eu le bonheur de le côtoyer dans la salle de rédaction de L’Express se souviendront surtout de J.-André Goulet comme étant un homme d’action, un bourreau de travail qui ne comptait jamais ses heures.

Avec une équipe réduite, il réussissait à boucler semaine après semaine des journaux fracassant régulièrement à l’époque les 100 pages et parvenait surtout à les rendre intéressants et pertinents.

J.A. produisait avec une telle effervescence que personne n’a été surpris un jour de voir la fumée sortir de son «ordi», un fait véridique.

Même s’il pouvait parfois donner l’impression d’être un homme bourru, M. Goulet aimait les gens et était soucieux de traiter tout le monde de façon équitable, de leur accorder une place dans le journal, ce qui n’était pas toujours évident.

Sans crainte de se tromper, on peut affirmer que J.-André Goulet a été un fier bâtisseur de L’Express au moment de l’arrivée des journaux à distribution gratuite, alors qu’il fallait faire différemment.

Une autre caractéristique du défunt était sa mémoire phénoménale qu’il a conservée jusqu’à la toute fin de sa vie.

Avec son départ donc, c’est un témoin important du renouveau drummondvillois qui s’éteint, bien que ses photos et ses écrits demeurent de précieux repaires.

Fier de ses origines beauceronnes, J.-André était néanmoins un inconditionnel de sa ville d’adoption.

Avant, pendant et après sa carrière de journaliste, il a également été un homme engagé dans sa communauté et dans son quartier.

Un des derniers postes qu’il a occupé, il y a quelques années à peine, aura été celui de président du conseil d’administration du Centre communautaire de Drummondville-Sud.

Mercredi, lorsque le service ambulancier est venu le chercher pour le conduire à l’hôpital, il a demandé et obtenu la faveur que l’on fasse un petit détour par le centre car il tenait à visualiser la progression des travaux en cours.

Cette anecdote démontre bien qu’André aura été attaché à son milieu et à la vie jusqu’à la fin.

Les personnes qui souhaitent rendre un dernier hommage à J.-André Goulet pourront le faire au Centre funéraire Yves Houle du 700, boulevard Patrick, le vendredi 11 novembre, de 19 h à 22 h, et le lendemain, dès 13 h.

Une Liturgie de la Parole aura lieu ce samedi à 15 h en la chapelle de ce centre funéraire et, de là, les cendres seront dirigées au Columbarium du Mausolée Le Patrimoine.

À son épouse Françoise, aux enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, ainsi qu’autres autres membres de la famille et aux proches, L’Express offre ses plus sincères condoléances.

Bonne route J.-A.

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