Le Collège Ellis aimerait être considéré à sa juste valeur

Le Collège Ellis aimerait être considéré à sa juste valeur
Jean-Paul Aumais pose ici avec le document qui affirme énumérer tous les programmes professionnels et techniques du Centre-du-Québec

En prenant connaissance des demandes qu’ont adressées les collèges publics du Centre-du-Québec au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), le directeur du Collège Ellis, Jean-Paul Aumais, a constaté avec stupéfaction qu’elles portaient sur les mêmes programmes offerts à son établissement d’enseignement. Il a donc choisi de se retirer définitivement de la Table régionale en éducation du Centre-du-Québec.

Jean-Paul Aumais avait récemment manifesté l’intérêt de revenir à la Table régionale en éducation du Centre-du-Québec qu’avait jadis abandonnée son prédécesseur, mais la lune de miel a été de courte durée.

«Je me suis présenté à une rencontre. J’ai lu le plan d’aménagement de formation au Centre-du-Québec, qui évalue le potentiel de développement des programmes d’étude dans la région. Je me suis alors rendu compte qu’à l’intérieur du plan, il n’y avait aucune mention du Collège Ellis, ne serait-ce que les formations demandées pour être en compétition avec nous», explique-t-il.

Par exemple, il parle du programme de Techniques en éducation spécialisée et celui de Techniques ambulancières.

«Je ne pouvais pas endosser ce plan avec mon chapeau du Collège Ellis», insiste-t-il.

M. Aumais affirme que ces secteurs éprouvent des besoins réels, s’il se fie notamment au taux de placement de ses finissants qui s’élève à 100 %.

Il siège à la table de la Mauricie

Pourtant, le directeur du Collège Ellis siège au sein de la table régionale en éducation de la Mauricie, où est également présent son principal compétiteur, soit le Collège Laflèche.

«On fait véritablement consensus. Il y a de la place pour tout le monde. On se tire parfois les cheveux, mais ça fait partie du jeu», illustre-t-il, à la blague.

Le Collège Ellis possède un campus à Drummondville, qui accueille 375 étudiants, et un autre à Trois-Rivières, appelé à prendre de l’expansion, fréquenté par 170 personnes. Ses programmes offerts en terres mauriciennes sont davantage reliés au secteur de la santé.

Pour lui, le potentiel de chaque région en matière d’implantation de nouveaux programmes d’études est une tarte que tous les joueurs se partagent.

Il a été piqué au vif

Le mécontentement de M. Aumais est monté d’un cran après que son fils, qui fréquente une école publique de niveau secondaire à Drummondville, lui a montré un dépliant qu’il a reçu par la poste, à l’instar des autres élèves centricois.

Le document faisait la nomenclature de programmes d’études, avec un titre indiquant qu’il était question de TOUS les programmes de la formation professionnelle et technique au Centre-du-Québec. Or, aucun de ceux offerts au Collège Ellis n’y figurait. «J’ai été véritablement choqué», exprime M. Aumais.

S’il était inscrit qu’il s’agissait des programmes offerts uniquement au public, il n’aurait pas bronché.

«Je ne comprends pas. On pense contribuer au rayonnement de la région», est d’avis le directeur. D’ailleurs, cet homme ne manque pas de saluer le travail extraordinaire du Collège Ellis.

«On investit massivement dans nos programmes et nos installations. On croit en la formation des jeunes et on a un succès mesurable absolument phénoménal dans l’épreuve uniforme de français à la grandeur du Québec : le Collège Ellis se classe dans les cinq premiers parmi l’ensemble des collèges publics et privés», relate-t-il.

Il se dit fier de ses étudiants qui ont des valeurs d’engagement, de dépassement et de service.

«Tout le monde ici embrasse ces valeurs-là… et de voir qu’on est peu ou pas considéré, on trouve ça assez singulier», déplore-t-il.

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