La garderie qui accueille depuis sept ans 55 enfants sur la rue Lamothe, à Drummondville, adoptera un nouveau concept «Au cœur de l’imaginaire». Ce thème a d’ailleurs inspiré le nouveau nom du service de garde, qui misera principalement sur la créativité des enfants.
Au cours des prochaines semaines, la garderie expérimentera son programme «Jouer, c’est créer» qui a vise à permettre aux enfants d’apprendre autant, mais différemment.
D’abord, une nouvelle histoire sera racontée aux enfants à toutes les trois semaines et son thème, durant cette période, alimentera les jeux au sein desquels les arts seront à l’honneur.
Par exemple, les jeunes auront l’occasion de monter des pièces de théâtre, de fabriquer leur déguisement, des marionnettes, des maquettes de jeu ou encore de créer un décor. «On va mettre le matériel à la disposition des jeunes pour que ces derniers fassent eux-mêmes leur jeu. L’éducatrice les guidera au lieu de les diriger», explique la propriétaire Manon Marcoux.
Plusieurs notions d’apprentissage portant notamment sur le langage, les émotions, l’expression corporelle, la mémoire ou la bonne alimentation seront intégrées aux activités.
Au travers chacun des blocs, les enfants resteront les maîtres du jeu et pourront, s’ils le veulent, changer le cours de l’histoire…
Si les jeunes de 3 à 5 ans sont davantage visés par cette approche, les poupons y seront tout de même initiés, à la mesure de leurs capacités.
Éducatrices, enfants et parents seront impliqués
Afin de bien implanter cette nouvelle orientation, les éducatrices recevront des formations, moyennant des réunions prévues toutes les trois semaines. «Elles ont hâte de commencer», s’exclame Mme Marcoux.
À ce jour, les parents qui ont été informés de ce concept ont également réservé un accueil favorable. Des ateliers parallèles pourront également être offerts aux parents qui le désirent, et ce, grâce à la collaboration de L’éveil parental. «Si un parent éprouve un problème avec un enfant, une conseillère sera aussi disponible pour le guider», poursuit-elle.
Ce changement est le fruit d’une réflexion que la propriétaire a amorcée il y a un certain temps déjà, et qui cherche à cumuler le meilleur de plusieurs mondes.
Ses recherches l’ont notamment poussée à visiter une des 1000 écoles Waldorf, fondées sur les théories éducatives de Rudolf Steiner, cherchant entre autres à équilibrer les jeux libres et les activités dirigées.
Mme Marcoux s’est aussi inspirée du livre L’Effet Mozart : les bienfaits de la musique sur le corps et l’esprit et d’un article publié au sein du dernier numéro du magazine Bien-être qui faisait découvrir l’approche de la garderie Roche, papier, ciseaux. «J’ai demandé à la responsable d’aller la rencontrer. J’espère qu’elle acceptera», exprime cette femme.
S’amuser comme dans le bon vieux temps
Elle souhaite ainsi que les enfants retrouvent le même plaisir que celui qu’elle éprouvait lorsqu’elle était jeune, où elle pouvait passer des heures à s’amuser librement avec de simples objets issus de son environnement.
«Je confectionnais le lit de ma «barbie» avec une boîte de céréales. Un bouchon pouvait lui servir d’assiette, etc. On avait autant de plaisir à faire le matériel que de jouer», se souvient cette dernière.
Au sein de sa garderie, tout sera mis en place pour maximiser la créativité des jeunes. «À vouloir trop encadrer les enfants, on dirait qu’ils perdent la liberté de jouer», remarque-t-elle.