«Quand on me regarde, je n’ai pas l’air malade, mais… Mon père était diabétique; je le suis moi aussi. Ma maladie m’empêche aujourd’hui de conduire. Quand on m’a enlevé mes licences, ça m’a coupé les deux jambes. C’était comme perdre mon autonomie. Si j’avais plus écouté mon médecin aussi…»
À 63 ans, après une vie professionnelle bien remplie, le restaurateur Louis Durepos aimerait ne songer qu’à prendre du bon temps entouré de ceux qu’il aime. Malheureusement, une préoccupation assombrit toujours ses plans, le diabète. Une maladie sournoise, comme il le dit si bien, parce qu’il n’a pas l’air malade, comme la plupart des diabétiques.
S’il a accepté d’être le président d’honneur de la 20e campagne de financement de Diabète Drummond, c’est pour sensibiliser le plus grand nombre de gens aux difficultés vécues par les personnes diabétiques. Au fil des ans, son métier l’a d’ailleurs amené à introduire des menus santé dans ses restaurants afin que ses clients, les jeunes surtout, s’alimentent mieux. «Il y a de plus en plus de gens qui sont diabétiques, a-t-il indiqué, et beaucoup de jeunes. C’est pour ça qu’on offre maintenant des fajitas, des salades, etc.»
L’an dernier, pas moins de 650 personnes avaient assisté au brunch-bénéfice de l’organisme. Cette fois, les organisateurs espèrent accueillir quelque 800 invités le 11 novembre prochain, à l’hôtel Best Western Universel de Drummondville, en plein cœur du Mois du diabète.
Louis Durepos s’est toutefois fixé un objectif bien à lui. «Moi, je tiens mordicus à vendre 1000 billets. Les besoins sont trop grands. Ça prend du financement pour soutenir tout ce monde là. S’il le faut, je vais tous les acheté!», a lancé à la blague le propriétaire des restaurants Chez Louis poulet et pizza, en soulignant que les billets sont en vente dans ses restaurants ainsi qu’aux bureaux de Diabète Drummond. «On ne pouvait pas trouver meilleur ambassadeur que Louis, a renchéri la présidente du conseil d’administration de Diabète Drummond, Line Lamothe. Il n’y a rien de mieux qu’un témoignage pour sensibiliser les gens. C’est un beau cadeau que Louis nous fait. Avec tous ses contacts, on ne serait pas surpris qu’il vende tous les billets.»
La première activité de financement de l’organisme avait été le Salon de la santé-prévention. Le brunch-bénéfice en est la deuxième et Diabète Drummond a décidé d’innover en lançant cette année la Loto-cash, un événement qui prend le relais des traditionnelles loto-voyages. «Il y aura 300 billets vendus au coût unitaire de 144 $. Ce ne sera pas un voyage qui sera tiré, mais plutôt plusieurs sommes d’argent, dont cinq lots de 2000 $ (plus de 22 000 $ au total). On veut laisser le choix au gagnant d’utiliser la somme à sa guise et non pas l’obliger à prendre un voyage. Le tirage aura lieu le 8 mai 2008, au restaurant Chez Louis», a expliqué la directrice générale de l’organisme, Marie Préfontaine.
Avec l’accroissement du nombre de personnes diagnostiquées, les demandes en information et en services ont passablement augmenté chez Diabète Drummond au cours des dernières années. En effet, les visites en épicerie, en pharmacie, les cliniques de soins des pieds, les groupes de perte de poids et les conférences sont plus populaires que jamais. L’organisme compte à ce jour quelque 1500 membres.
Par ailleurs, le conseil d’administration a donné son accord à ce qu’une somme équivalente à 20 % de la campagne de financement soit réservée au soutien des diabétiques de type 1. L’intention est d’aider les jeunes à se procurer une pompe à insuline ou encore à acquérir les fournitures nécessaires à son fonctionnement. «On veut aider le plus possible les jeunes dont les parents n’ont pas les moyens de leur procurer tout ce que ça leur prend», a précisé Louis Durepos. «Certaines assurances privées couvrent ces dépenses, mais pas la Régie de l’assurance maladie du Québec»,a ajouté Mme Préfontaine.