DISQUE D’ÉQUIPE. Virginie Côté et ses coéquipières peuvent maintenant se targuer d’être championnes du monde.
La Drummondvilloise a aidé l’équipe féminine canadienne des maîtres (30 ans et plus) à remporter la médaille d’or au championnat du monde de disque d’équipe, un sport communément appelé ultimate frisbee. En finale de cette compétition disputée à Irvine, en Californie, les Canadiennes ont vaincu les Américaines par la marque de 13-11.
«On tirait de l’arrière 2-0 en début de match. Ensuite, on a mis la machine en marche, a raconté Virginie Côté lorsque jointe par L’Express dans l’État doré. On a fait six points de suite. À la demie, on menait 8-3, mais on se doutait que les Américaines allaient revenir en force en deuxième demie. Elles nous ont rattrapées. Ça a été serré, mais au final, on a réussi à gagner par deux points.»
Invaincues en sept parties en ronde préliminaire, les représentantes de l’unifolié ont renversé le Venezuela 15-0 en quart de finale et l’Australie 15-4 en demi-finale. La Nouvelle-Zélande, le Japon, la Grande-Bretagne et Allemagne étaient également en action dans ce tournoi.
Selon Virginie Côté, la profondeur représentait la principale force de la formation canadienne, qui misait sur sept Québécoises.
«Chacune de nos joueuses apportait quelque chose sur le terrain. Tout le monde a bien joué à chacun des matchs. C’était vraiment ça la différence avec les autres équipes. Quand les États-Unis nous ont rattrapées, c’est qu’elles ont mis leurs meilleurs atouts sur le terrain en deuxième demie. De notre côté, on a continué à jouer avec tous nos éléments.»
«Un tournoi sur sept jours, c’est difficile tant physiquement et mentalement, a ajouté l’athlète de 31 ans. Il y a beaucoup de fatigue accumulée. En faisant jouer nos 25 joueuses, ça a fait en sorte qu’on avait encore de l’énergie, même en fin de tournoi.»
Au chapitre individuel, Virginie Côté a conclu la compétition avec une récolte de neuf buts et trois passes en dix parties.
«J’ai fait preuve de beaucoup de capacité d’adaptation, étant donné que j’ai été utilisée tant sur la ligne défensive que sur la ligne offensive. Mon rôle, c’était d’amener beaucoup de calme et de prendre les bonnes décisions. J’amenais aussi plus de grandeur», a expliqué celle qui a également pratiqué le soccer, le basketball et le volleyball à un haut niveau avant de découvrir le disque d’équipe.
Avant de débarquer à Irvine, les Canadiennes ont disputé deux tournois préparatoires aux États-Unis contre des équipes de calibre senior (18 ans et plus). Tenu une fois aux quatre ans, le championnat mondial des maîtres avait été annulé en 2020. Les Canadiennes avaient mis la main sur la médaille d’argent lors des deux éditions précédentes.
Par ailleurs, dans le cadre du projet Azur, un événement organisé par la Fédération québécoise d’ultimate, Virginie Côté a participé au premier match professionnel féminin au Canada dans l’histoire de cette discipline. Parmi les 150 athlètes des quatre coins du pays ayant postulé pour obtenir un poste, 36 joueuses ont été sélectionnées dans le cadre d’un repêchage. Virginie Côté a été réclamée au 16e rang.
«Depuis 2014, il y a une équipe professionnelle masculine, le Royal de Montréal. La Fédération voulait offrir l’équivalent du côté féminin. Le match a été beaucoup plus populaire qu’on s’y attendait! Il y avait plus de 1000 personnes sur place et autant qui nous regardaient en ligne», a souligné Virginie Côté.
«Ça a eu un bel effet sur le sport. Beaucoup de jeunes sont venus nous voir jouer, tant des filles que des garçons. C’était vraiment une belle expérience à vivre», a-t-elle ajouté, en précisant que ce projet sera répété en 2025.
Abordant l’avenir une année à la fois, Virginie Côté souhaite participer à d’autres tournois d’envergure sur la scène internationale. La diplômée en kinésiologie et en exercices thérapeutiques de l’Université de Sherbrooke continuera également de porter les couleurs de l’équipe Iris, qui regroupe les meilleures joueuses au Québec.