TENNIS. Le neuvième Challenger Banque Nationale de Drummondville continue d’offrir des soirées fortes en émotions aux mordus de tennis.
Venus assister au duel huitième de finale opposant le Belge Michael Geerts au Japonais James Trotter, les quelque 500 spectateurs ayant franchi les portes du centre René-Verrier jeudi soir ont plutôt été témoins d’un match de double qui les a tenus en haleine jusqu’au dernier moment. Après le forfait hâtif de Geerts, la paire canadienne composée de Liam Draxl et Cleeve Harper a accédé à la demi-finale du tournoi grâce à une victoire spectaculaire contre le duo formé du Colombien Nicolas Mejia et du Portugais Duarte Vale.
Chaque équipe ayant arraché une manche, l’affrontement a culminé par une série d’échanges éblouissants au bris d’égalité (7-5, 6-7 et 10-8). Un dénouement qui a ravi la foule drummondvilloise.
Affecté à l’analyse des matchs en direct, le spécialiste Anthony Caillé a également apprécié le spectacle qui s’est déroulé sous ses yeux.
«On est chanceux. Quand un abandon survient, on pense toujours aux gens qui ont choisi de se déplacer pour passer leur soirée au Challenger. Je suis tellement content pour les spectateurs : ils viennent probablement d’assister au meilleur match de double de la semaine», a exprimé le passionné de tennis.
Éliminé en simple, Liam Draxl a continué de faire étalage de son talent en double, où il avait d’ailleurs atteint la finale du tournoi l’an dernier. L’Ontarien de 22 ans a atteint le 233e rang mondial en simple et le 152e échelon en double dernièrement.
«C’est vraiment un joueur coup de cœur pour moi, a exprimé Anthony Caillé. C’est un charme de le regarder aller. Il se sert de la foule de façon incroyable. C’est un joueur assez polyvalent qui n’a pas beaucoup de faiblesses dans son jeu. Il n’a pas une très grande force, mais il n’y a pas un coup qui l’handicape. Il lui reste à prendre un peu de coffre, de maturité et un peu de punch en échanges.»
«Je ne serais pas surpris que ce soit sa dernière année au Challenger. D’ici un an ou deux, son classement mondial lui permettra d’être sur le circuit ATP à temps plein.»
En simple, où il venait de remporter des titres à Edmonton et à Saint-Augustin en plus d’atteindre la finale à Calgary, Liam Draxl s’est incliné contre Michael Geerts en ronde des 32 plus tôt cette semaine.
«Il était sur une superbe séquence, mais il a peut-être joué un peu trop de matchs dernièrement. Il a manqué un peu d’essence dans le réservoir», a souligné Anthony Caillé.
Face à James Trotter, un joueur en pleine ascension depuis deux ans, Michael Geerts a été contraint à l’abandon au moment où il tirait de l’arrière 5-2.
«Dès les premiers échanges, j’ai vu qu’il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas pour lui aujourd’hui. Il n’avait aucun punch en échanges. Il montait au filet alors que ce n’est pas son style de jeu. Quand il a battu Draxl, il a joué un match impeccable», a souligné Anthony Caillé.
Depuis l’an dernier, le tournoi drummondvillois est l’un des seuls au monde offrant la description et l’analyse des matchs en direct. Anthony Caillé s’est entouré de Louis-Antoine Gervais, Pierre-David Gervais et Louis-Charles Baril pour animer ces soirées également diffusées sur YouTube.
«Ce sont trois passionnés qui sont capables de bien vulgariser le tennis. C’est un peu notre rôle d’être des ambassadeurs», a expliqué le jeune homme de 26 ans, en se réjouissant de voir plusieurs salles combles depuis le début du tournoi.
«Les gens viennent ici pour voir du bon tennis. Dieu sait qu’on en a eu ce soir!»
Le Challenger se poursuivra jusqu’à dimanche.
À lire également : Des bénévoles en coulisses comme sous les feux des projecteurs