MUNICIPAL. Dans le cadre de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, la Ville de Drummondville met en lumière plusieurs mesures de promotion de la langue française. L’une d’entre elles? Diffuser de la musique francophone durant les heures de patinage libre.
Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche d’inclusion et d’intégration réussie au sein de la communauté drummondvilloise.
«Au moment où Drummondville poursuit sa croissance, aussi bien économique que démographique, il est important, comme responsables politiques, d’être dans l’action pour assurer l’intégration de ceux qui nous rejoignent de partout dans le monde. C’est un enjeu crucial pour le vivre ensemble, et Drummondville agit en plaçant la langue française au premier plan», explique la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.
L’année dernière, la promenade Rivia était rythmée pour le temps des Fêtes, alors que de la musique exclusivement francophone était diffusée.
Le comité de réflexion pour la promotion de la langue française a décidé de répéter l’initiative à plus grande échelle.
Les quatre patinoires intérieures de la Ville proposeront maintenant de la musique à majorité en français durant les heures de patinage libre, de même qu’à la patinoire réfrigérée Victor-Pépin. Par ce moyen, la langue française rayonnera auprès du public, mettant de l’avant la culture francophone tout en la faisant découvrir ou redécouvrir aux nouveaux Drummondvillois.
Du même souffle, la Ville annonce le retour de la musique de Noël en français, à la promenade Rivia.
Le directeur général de la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec, Dominic Martin, se réjouit de cette initiative.
La diffusion de la musique francophone dans les espaces publics est essentielle, à son avis. «Selon une étude qui est sortie l’année dernière, on constate que sur 23 milliards d’écoutes sur les plateformes numériques, il y a environ 6,5 % de musique qui est francophone. C’est catastrophique. Je pense que chaque gouvernement et chaque municipalité a la responsabilité de démontrer l’exemple sur leurs plateaux et de faire découvrir cette musique en français aux citoyens.»
Déclaration sur le vivre-ensemble
En 2021, la Ville de Drummondville adoptait une déclaration importante sur le vivre-ensemble. Elle reconnaît que le vivre-ensemble à Drummondville est un processus dynamique par lequel toute la communauté met en place des actions pour favoriser l’inclusion de tous les citoyens, leur sentiment de sécurité et leur appartenance au milieu.
C’est dans cette optique que le conseil municipal a amendé, lundi soir, la déclaration afin d’y intégrer la langue française comme pilier rassembleur qui favorise la cohésion sociale et le dialogue au sein de la communauté.
«Cette démarche fait partie des propositions que nous souhaitons voir se concrétiser. La langue française, notre langue commune et officielle, est un vecteur d’intégration, un moyen pour tous et toutes de se sentir membre à part entière de notre communauté. En l’enchâssant dans notre déclaration sur le vivre-ensemble, nous faisons un geste concret en tant que gouvernement de proximité responsable», a souligné Yves Grondin.
Ces initiatives sont le fruit d’un rigoureux travail réalisé par le comité de promotion de la langue française, composé de la Ville, la Société St-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec, la Maison des arts Desjardins Drummondville, la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond, le Club Richelieu féminin, le Club Richelieu masculin, Drummondville Sports, le Centre de services scolaires des Chênes, le conseil jeunesse de Drummondville et une représentante citoyenne.
D’autres annonces suivront dans les prochains jours.
