Équité salariale : le syndicat s’impatiente et exige des actions du gouvernement

Équité salariale : le syndicat s’impatiente et exige des actions du gouvernement
(Photo : Deposit)

NÉGOCIATION. Quatre mois après la signature de la convention collective du secteur public du réseau de la santé et des services sociaux, et plus de dix mois après l’entente sur l’équité salariale pour le personnel de bureau et de l’administration, le gouvernement se dit incapable de respecter les délais qu’il avait lui-même établis pour les ajustements salariaux et le versement des sommes dues. Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du CIUSSS MCQ – CSN exige ainsi que la CAQ respecte ses engagements et verse les montants dus.

Dernièrement, le CIUSSS MCQ a informé les employés, via le journal interne, que certains ajustements salariaux auront des retards et que l’employeur était dans l’impossibilité de fournir l’information par rapport au délai de paiement.

Notons que certains travailleurs, notamment les adjoints à l’enseignement universitaire et les acheteurs auraient dû recevoir leurs ajustement à la fin mai 2024.

De plus, l’application des différentes primes d’inconvénients et de milieux, telles que négociées dans la convention collective, n’est toujours pas effective.

Cela laisse croire au syndicat que le CIUSSS est dans l’incapacité d’attribuer le temps supplémentaire en fonction des clauses nouvellement négociées ainsi que d’implanter l’autogestion des horaires et sa prime associée.

«Le gel de recrutement pour le personnel administratif ajoute l’insulte à l’injure quant à l’importance que le gouvernement démontre à ces travailleuses. Les anges gardiens sont en colère. Certaines attendent le versement de leur équité salariale depuis maintenant 14 ans, imaginez les sommes que cela représente! Tous ces retards ont un impact majeur sur ces travailleurs et travailleuses essentiels, surtout à la suite de cette période d’augmentation du coût de la vie», lance Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du CIUSSS MCQ-CSN.

«Le gouvernement devra verser 5 % supplémentaire en frais de retard aux travailleuses. Mais ce 5 %, ce sont les contribuables qui devront le payer. Cela représente des millions de dollars pour pallier l’incapacité du gouvernement à respecter ses engagements. Après quoi, la CAQ va dire que le réseau de la santé et des services sociaux coûte trop cher! C’est prendre les gens pour des valises», renchérit Carole Duperré, vice-présidente de la FSSS pour le secteur public.

«Encore une fois, ce sont principalement des femmes qui sont laissées à la traine par ce gouvernement sexiste. Les travailleuses et travailleurs ont mené une lutte importante afin d’obtenir ces gains, s’il le faut, nous la poursuivrons afin qu’elles et qu’ils puissent recevoir ce qui leur est dû. Le gouvernement doit respecter ses engagements le plus rapidement possible», complète Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec.

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