BASEBALL. Félix Gosselin revient de la République dominicaine avec le sentiment du devoir accompli.
Le jeune Drummondvillois s’est bien défendu lors du camp d’entraînement automnal de l’équipe canadienne junior de baseball, qui réunissait 28 joueurs de moins de 18 ans. Ce voyage de neuf jours s’est conclu mardi, après une éreintante série de 12 matchs contre des équipes de la ligue dominicaine de développement affiliées à des organisations des ligues majeures.
Joint par L’Express quelques heures après la dernière partie des Canadiens, Félix Gosselin a estimé qu’il ressort grandi de cette expérience.
«J’ai pu voir quel caractère j’avais en affrontant les meilleurs joueurs. Il faut savoir que ce camp arrivait avec la fin de notre saison. Je joue au baseball depuis le début du mois de mai. J’ai participé à des tournois un peu partout au Canada et aux États-Unis. C’était vraiment une longue saison. En arrivant ici, tu affrontes les meilleurs lanceurs que tu n’as jamais affrontés de ta vie. Les balles arrivent entre 92 et 95 miles à l’heure. Au Canada, c’est rare que tu voies ça», a raconté l’athlète de 17 ans.
Dès son premier match, Félix Gosselin s’est fait remarquer en obtenant trois coups sûrs et un but sur balles. Le produit de l’Académie de baseball du Canada a poursuivi sur sa lancée dans les rencontres suivantes.
«J’ai aimé ça, parce que j’ai pu voir de quel bois je me chauffais mentalement. J’ai pu me comparer à des joueurs qui ont déjà signé des contrats professionnels. Ces gars-là vivent du baseball à l’année ici. J’étais un peu stressé au début, parce que je suis habitué à affronter des lancers qui arrivent à 80 miles à l’heure, mais j’ai bien performé à mon premier match. J’ai continué de faire mon travail par la suite.»
«Au bâton, tu dois te faire confiance, a ajouté le frappeur gaucher de 6 pieds et 218 livres. Tu dois te dire que si tu es ici, c’est que tu es à ta place. Tu dois arriver au bâton avec le plus de confiance possible. Si tu arrives en ayant peur des gars qui sont devant toi, tu pars déjà avec une prise.»
Après avoir encaissé deux défaites lors de la première journée, la formation canadienne a rebondi avec brio. Félix Gosselin et ses coéquipiers ont clôturé ce camp avec une fiche de sept victoires, quatre revers et un verdict nul contre les espoirs dominicains des Blue Jays, des Red Sox, des Cubs, des Brewers, des Pirates, des Cardinals, des Royals, des Giants et des Padres.
«Ça a vraiment bien cliqué avec les gars. On était cinq Québécois, mais la chimie a opéré avec les gars des autres provinces. J’ai adoré mon expérience», a exprimé Félix Gosselin, qui a été employé au premier but et à la position de frappeur désigné.
Grâce à ses performances dans les Caraïbes, Félix Gosselin estime avoir faire le nécessaire pour convaincre Baseball Canada de l’inviter lors de son prochain camp, au printemps 2025.
«Je suis confiant. J’ai donné mon 110 %. On peut toujours faire mieux, mais j’ai aimé ce que j’ai montré», a-t-il affirmé.
Le jeune homme profitera maintenant des prochaines semaines pour s’accorder un repos bien mérité.
«C’est difficile pour le corps. J’ai des blessures un peu partout. J’ai le pied magané, le pouce étiré et le dos barré», a-t-il énuméré.
Par ailleurs, Félix Gosselin a reçu plusieurs offres de collèges américains au cours des dernières semaines. Celui qui a fait ses débuts avec les Riverains de l’école secondaire Marie-Rivier se rendra bientôt au Texas afin de visiter le collège junior Panola, qui évolue dans la première division de la NJCAA.
«C’est un bel endroit pour se faire voir et se faire remarquer. Non seulement ils ont du succès sur le terrain, mais aussi pour placer leurs gars dans la NCAA. Ils m’ont fait une très belle offre. Je ne peux pas demander mieux.»
S’il choisit ce collège, Félix Gosselin rejoindra notamment le receveur québécois Justin Anctil, qui en sera à sa deuxième année avec cette équipe. «Il sera un peu comme un grand frère pour moi. Il pourra m’épauler à ma première année», a conclu celui qui a participé au prestigieux «Canadian Futures Showcase», le mois dernier, au centre Rogers de Toronto.