DRUMMONDVILLE. Le bâtiment actuel du centre communautaire de Saint-Joachim-de-Courval ferma ses portes le 1er novembre pour passer sous le pic des démolisseurs. Une page d’histoire se tourne, alors qu’une autre s’amorce.
Considérant que la bâtisse de la rue Principale a atteint sa fin de vie utile, la Ville de Drummondville offre à la population du secteur un tout nouveau bâtiment multifonctionnel.
Rappelons qu’en 2020, l’organisation municipale a publié un rapport, issu d’une large consultation, du chantier de travail sur le développement d’une vision 2030 du secteur Saint-Joachim.
La Ville a dévoilé les actions qui pourraient se réaliser au cours de la prochaine décennie, comme celle de trouver un espace physique permettant d’accueillir un usage communautaire et public.
Quelques années plus tard, le projet se concrétise. «Avec le conseil, nous avons été clairs quant à l’importance de l’implantation d’une telle infrastructure dans le secteur Saint-Joachim, et nous livrons la marchandise. La population, tout comme les partenaires du milieu, bénéficiera d’un bâtiment moderne et fonctionnel. C’est une excellente nouvelle pour les citoyennes et les citoyens, et la qualité de vie du secteur», indique Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville.
Au coût de 3,5 M$, la nouvelle construction accueillera les bureaux administratifs du centre communautaire Saint-Joachim-de-Courval, les locaux pour les opérations d’Extéria et deviendra également le bâtiment d’accueil du parc régional de la Forêt Drummond.
La bâtisse, d’une superficie projetée de 6600 pieds carrés, sera située juste à côté du pavillon d’accueil d’Extéria, sur le rang Saint-Anne. Ainsi, la patinoire sera déplacée.
L’échéancier du projet prévoit la conception des plans et devis dès le printemps prochain, l’octroi du contrat de construction en janvier 2026 pour une livraison du bâtiment à l’automne 2026.
Ancré dans la communauté
Le centre communautaire de Saint-Joachim-de-Courval est ancré dans la communauté, en étant l’unique lieu de rassemblement du secteur, fait savoir la directrice générale Mélina Verrier.
Le bâtiment actuel est largement fréquenté. «Le plus gros service pour les enfants du secteur est le camp de jour l’été. On offre un espace locatif pour le service de garde pour les élèves du secteur qui vont à l’école Carrousel à Sainte-Brigitte-des-Saults. Ça permet d’avoir un pied d’attache pour récupérer les enfants en fin de journée dans le secteur», explique-t-elle.
Un espace est réservé pour accueillir les enfants lors des journées pédagogiques. Le gymnase est entre autres utilisé par les citoyens et les comités du secteur.
L’annonce du projet est accueillie positivement par Mélina Verrier. «Ça fait plusieurs années qu’on trouvait que le bâtiment était désuet. On a pris la nouvelle d’un bon œil. C’est un bel investissement dans le secteur. On a un beau terrain de jeu. On va être partenaire dans l’élaboration des nouveaux espaces.»
La force du nombre
Les différents partenaires travaillent en synergie. «Je suis une personne rassembleuse et je crois vraiment en la force du nombre. Je pense qu’il y a moyen, tout le monde ensemble, d’avoir un bâtiment qui va avoir son impact dans le secteur. On est vraiment dans un esprit de collaboration depuis l’annonce de fermeture pour maintenir les services dans le secteur. Je suis très encouragée pour la suite», dit Mélina Verrier.
Les enfants du service de garde seront relocalisés au pavillon d’Extéria dès le 4 novembre. Le lieu a été adapté pour offrir aux élèves un espace sécuritaire, répondant à leurs besoins et à leur bien-être, informe le directeur du service des communications du Centre de services scolaire des Chênes, Normand Page.
«En effet, l’aménagement sera conçu de façon à bien accueillir la quarantaine d’élèves du secteur. Cet espace, qui sera exclusivement occupé par les usagers du service de garde pendant ses heures d’ouverture, pourra donc être utilisé jusqu’à ce qu’un nouveau bâtiment multifonctionnel puisse accueillir le service de garde», soutient-il, en précisant que le service de transport scolaire sera maintenu.
Les bureaux administratifs et les événements du centre communautaire seront déplacés à l’église jusqu’à sa désacralisation, prévue en janvier 2025. Les journées pédagogiques auront lieu à l’extérieur du secteur. Quant au camp de jour, les options sont toujours à l’étude.
Dans tous les cas, Mélina Verrier a hâte d’écrire les premières pages de ce chapitre, en compagnie des membres du conseil d’administration du centre communautaire.
«Notre vision est d’avoir un lieu dynamique dans le secteur et de raviver ce volet communautaire qui est super important dans notre milieu.»
Cette dernière souhaite mettre sur pied une programmation composée d’une foule d’activités de sports et de loisirs.
Un dernier au revoir
Un événement d’adieu au bâtiment du centre communautaire aura lieu le vendredi 1er novembre à 17 h 30. Accueil, vin d’honneur, souper-pizza, présentation historique, témoignage de résidents, visite libre des espaces, atelier de création collaborative : plusieurs activités sont prévues. Une soirée riche en partages, en souvenirs et en festivités attend les citoyens.
Notons que la bâtisse sera démolie d’ici le mois de janvier.
La petite histoire
Le bâtiment de la rue Principale est à l’origine une école primaire. La Caisse Desjardins a été de passage en ces murs. En 1967, c’est la Corporation des loisirs de Saint-Joachim-de-Courval qui a occupé les lieux. Le bureau municipal s’y trouvait, où les membres du conseil se réunissaient pour les séances. Lors de la fusion de la municipalité avec la Ville de Drummondville, en 2004, le bâtiment est devenu un centre communautaire.
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