L’Office d’habitation de Drummond se fusionne

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Par Cynthia Martel
L’Office d’habitation de Drummond se fusionne
Les directeurs David Bélanger et Sébastien Brière. (Photo : Gracieuseté)

LOGEMENT. Les offices d’habitation de Drummond, Victoriaville-Warwick et l’Érable formeront désormais qu’une seule entité. Ce regroupement a pour objectif d’optimiser la gestion des logements sociaux tout en bonifiant les services à la population.

Ainsi, dès janvier, l’ère de l’Office d’habitation Centre-du-Québec s’amorcera.

Cette fusion découle d’une stratégie gouvernementale orchestrée par la Société d’habitation du Québec (SHQ) de réduire le nombre de ces organismes ayant pour mission d’intervenir dans la gestion de logements sociaux, communautaires et abordables.

À ce jour, 149 offices d’habitation existent à travers la province. Cependant, la majorité des biens immobiliers sont administrés par une poignée de ces organismes. Précisément, 12 offices gèrent environ 87 % des logements, laissant les 130 autres avec seulement 13 % du parc immobilier. Ainsi, l’objectif est de regrouper ces entités pour créer des structures plus efficientes et mieux spécialisées.

«Au départ, notre office n’était pas particulièrement concerné de par sa taille, indique le directeur général David Bélanger. Victoriaville plus ou moins, mais l’office de L’Érable un peu plus parce qu’il était vraiment dans la tranche ciblée. Cependant, à force de se parler, les trois directeurs, on s’est rapidement rendu compte que de s’unir allait donner des avantages à tous les territoires.»

Pour Sébastien Brière, directeur de l’Office d’habitation de Victoriaville-Warwick, trois conditions devaient être remplies avant d’entreprendre la fusion.

«Premièrement, il fallait s’assurer que les services aux locataires soient maintenus et améliorés. La réponse était oui. Ensuite, est-ce que mon parc immobilier va se porter mieux si on va dans un regroupement? La réponse était encore oui. Puis, troisièmement, il fallait que mes employés soient gagnants aussi dans ce processus-là et ils le sont.»

D’ailleurs, aucune mise à pied n’a été nécessaire. Quelques embauches supplémentaires ont été effectuées.

«Il y a seulement la directrice de l’Office de l’Érable qui profite de l’occasion pour partir à la retraite, mais ce n’est pas un départ forcé», assure M. Bélanger.

L’un des principaux bénéfices de la spécialisation des employés est que l’Office Centre-du-Québec pourra mettre sur pied une équipe dédiée au développement de l’habitation.

«On pourra ainsi être plus agiles, rapides et efficaces dans la gestion de projet», avance-t-il.

Un autre avantage réside dans la possibilité de dupliquer certains projets d’un territoire à l’autre, tout en respectant les particularités locales. Un autre élément permettant de gagner en efficacité.

En ce qui concerne les finances, les trois offices bénéficieront d’une mutualisation des subventions existantes, sans réduction des fonds disponibles. Les économies réalisées viendront principalement de l’effet de volume, en simplifiant les processus administratifs et éliminant les doublons.

«Par exemple actuellement, trois personnes gèrent les paies. Une seule suffira dorénavant. Aussi, un comité de sélection remplacera les trois existants, ce qui optimisera l’utilisation des ressources», indique le directeur drummondvillois.

Ainsi, les économies réalisées seront directement réinvesties dans les services aux locataires.

«On y voyait un gros avantage pour bonifier les services à la population sans avoir besoin d’aller demander de l’argent. En étant plus efficace dans notre gestion administrative, effectivement, on va être capable de réinvestir directement dans les services aux locataires», souligne-t-il..

En somme, cette fusion arrive à point nommé dans un contexte où les besoins sont si criants qu’il est difficile de les quantifier.

Les deux gestionnaires, qui travailleront plus que jamais main dans la main, sont convaincus que ce changement permettra de lever encore plus de logements.

«Par l’efficience qu’on va gagner, ça va faire en sorte qu’on va avoir plus de temps pour réfléchir à des projets, les déposer dans des appels à projets puis ultimement, avoir des retombées pour les locataires. On souhaite d’ailleurs pouvoir faire des annonces très prochainement», conclut Sébastien Brière.

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