AGRICULTURE. L’entreprise Les Jardins VMO achève dimanche sa dernière journée de sa saison d’autocueillette de canneberges. Selon l’un de ses propriétaires associés, la ferme agricole est une des seules dans la région de Drummond à encore proposer cette activité aux citoyens.
En arrivant sur les lieux dimanche en fin d’avant-midi, une seule voiture, accompagnée de deux silhouettes, se démarque des 12 hectares de plants de canneberges. Claude Roy et Thérèse Nadeau sont les seuls visiteurs venus sur place cueillir eux-mêmes les petits fruits rougeâtres.
Le couple s’est installé à Drummondville dans le secteur de Saint-Nicéphore depuis 2020. Depuis quatre ans, il revient chaque année pour une journée d’autocueillette aux Jardins VMO pour faire ses provisions hivernales.
«On aime encourager les gens qui sont dévoués à une culture. La canneberge est spéciale pour nous : on peut en acheter de partout à travers la province, mais on en a juste à côté de chez nous. Alors, on en profite!», explique Claude Roy.
Pratique en déclin
Le producteur associé de l’entreprise Les Jardins VMO, Jean Olsthoorn, affirme que la saison de la récolte des canneberges s’annonce ordinaire, mais sera néanmoins bien meilleure que celle de l’an dernier.
Leur période d’autocueillette de canneberges s’étale sur quatre semaines, de la fin septembre à la mi-octobre. M. Olsthoorn constate que moins de gens se sont déplacés cette année pour venir cueillir eux-mêmes leur baie rougeâtre. «Les gens ont sûrement fait autre chose avec la belle température qu’on a eu ces dernières semaines», estime-t-il.
Le producteur associé soutient que la ferme agricole est la seule dans la région de Drummond à offrir cette possibilité à la population. «Il y en a plusieurs qui l’ont essayé et ils ont eu le même problème que moi : les gens ne venaient pas. [La pratique] s’est estompée au fil des années», souligne-t-il.
M. Olsthoorn aimerait continuer à perdurer cette pratique pour ses plants de canneberge, mais il reconnait que ce n’est pas cela qui va faire vivre sa famille de producteurs. L’autocueillette représente seulement 1 % du chiffre d’affaires des Jardins VMO, selon ses dires.
«C’est difficile d’en vivre comme beaucoup d’autres fermes qui font de l’autocueillette. C’est pour ça qu’une bonne partie de nos revenus repose sur la vente de canneberges fraîches dans les marchés publics ou les supermarchés», précise-t-il.
«Pour l’année prochaine, on va probablement retravailler l’approche. Ça demande du temps parce qu’il faut qu’on soit tous présents sur place pour s’occuper des visiteurs. On va essayer de concentrer la période sur deux fins de semaine au lieu de quatre pour que les gens qui viennent chaque année puissent continuer à venir tout en nous permettant de nous consacrer à nos autres ouvrages», conclut M. Olsthoorn.