La FIQ s’entend avec le gouvernement

La FIQ s’entend avec le gouvernement
(Photo : Louis-Philippe Samson)

NÉGOCIATIONS. À l’issue d’un vote référendaire tenu les 15, 16 et 17 octobre, les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec—FIQ ont accepté à 66,3 % la recommandation du conciliateur. Celle-ci devient le nouveau contrat de travail des professionnelles en soins et marque la conclusion de la négociation avec le gouvernement du Québec concernant leurs conditions de travail pour la période 2023 à 2028.

«Nos membres ont décidé d’accepter cette recommandation, bien qu’elle ne réponde pas à toutes leurs préoccupations. La FIQ poursuivra sa lutte pour de meilleures conditions de travail et des soins sécuritaires, tout en restant déterminée à défendre la stabilité des équipes, qui est essentielle à la qualité des soins. Car rappelons-le, les conditions de travail de nos membres demeurent les conditions de soins offertes à la population», exprime Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

La FIQ veillera à ce que ce nouveau contrat de travail soit déployé le plus rapidement possible. Le réseau de la santé demeure fragile et le manque de professionnelles en soins pour offrir des soins de qualité à la population est toujours inquiétant. La Fédération continuera d’être aux côtés de ses 80 000 professionnelles en soins — des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques — pour s’assurer qu’elles puissent travailler dans des conditions respectueuses et sans risque.

«La lutte des professionnelles en soins a non seulement exposé l’intransigeance du gouvernement, mais a aussi démontré qu’il fait fausse route en exigeant toujours plus de celles qui soutiennent le réseau à bout de bras. L’heure est maintenant à l’unité. «Unies, déterminées et mobilisées» n’est pas qu’un slogan pour nous, c’est l’ADN même de notre organisation. Cet esprit de solidarité et de détermination sera au cœur de la poursuite de nos luttes pour des conditions de travail dignes et le respect de l’expertise des professionnelles en soins», soutient Mme Bouchard.

«Il devient primordial que le gouvernement soit à l’écoute de celles qui sont au cœur du réseau de la santé et des services sociaux. De nombreux enjeux persistent, même après l’adoption d’un contrat de travail. Nous considérons qu’un changement profond de valeurs sera nécessaire pour redresser le réseau et y attirer à nouveau des professionnelles en soins», conclut la présidente de la FIQ.

Rappelons que le conciliateur, intervenu à la suite d’une impasse persistante entre la FIQ et le gouvernement, avait déposé une proposition le 15 septembre dernier. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2023.

Le taux de participation au vote référendaire s’est élevé à 75 %.

Pas moins de 5400 membres de la FIQ travaillent en Mauricie et au Centre-du-Québec.

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