Saison estivale : une croissance touristique modérée dans Drummond

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Par Emmanuelle LeBlond
Saison estivale : une croissance touristique modérée dans Drummond
Une vue aérienne du Village québécois d’antan de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TOURISME. Tourisme Drummondville a récemment sondé les entreprises touristiques de la région afin de dresser un bilan de la saison estivale. La plupart des organisations ont connu un été équivalent à légèrement supérieur que celui de l’an dernier.

«En général, la saison s’est bien passée. Ce n’est pas une année record ou une année où on a vu une explosion. On est encore sur une belle progression de retour vers 2019, c’est-à-dire avant la pandémie. On n’a pas encore rejoint 2019», fait savoir le directeur adjoint de Tourisme Drummondville, Yanick Gamelin.

L’année 2019 est l’une des meilleures en termes de performance touristique, et ce, à l’échelle de la province.

Événement Attractions Québec a récemment publié le bilan d’achalandage estival 2024. Le regroupement constate une croissance dans la majorité des régions touristiques, de 2019 à 2024. Montréal et les régions éloignées, incluant la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent, sont celles qui performent le mieux avec un taux d’indice de reprise touristique respectif de 102,8 % et 102,1 %.

Les régions intermédiaires – dont le Centre-du-Québec fait partie –  sont celles qui ont l’indice le plus bas, soit 80,6 %. Ainsi, la courbe de progression est plus lente au niveau des attraits et des événements. La MRC de Drummond suit la tendance, observe Yanick Gamelin.

Yanick Gamelin, directeur adjoint chez Tourisme Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Du côté des hôtels et des campings, les organisations ont connu un été similaire à l’an dernier. Les clubs de golf sont toujours aussi fréquentés dans la région. «Pour les campings, une saison équivalente à l’année précédente représente une saison extraordinaire. C’est un peu comme les golfs. Depuis la pandémie, ils ont des chiffres supérieurs à 2019», informe-t-il.

Notons que la saison estivale drummondvilloise a été marquée par le lancement de la Tournée de la Saint-François. En juin, six organisations partenaires ont levé le voile sur un nouveau parcours touristique qui fait de la rivière Saint-François son principal attrait.

Le parcours s’étire sur près de 250 kilomètres en sillonnant des routes longeant la rivière Saint-François entre Windsor, dans le Val Saint-François, au sud et Pierreville, dans Nicolet-Yamaska, au nord.

Le projet suit son cours. «Dans nos prochaines étapes, on est à élaborer le plan d’action. Quels sont les projets qu’on est capable de faire rapidement et qui va avoir un impact? On a une rencontre à la mi-octobre là-dessus avec nos collègues de la MRC de Nicolet-Yamaska et du Val-Saint-François, aussi avec la communauté des Abénakis d’Odanak», souligne Yanick Gamelin.

Des touristes moins dépensiers

Le sondage a aussi été l’occasion pour Tourisme Drummondville de recueillir les commentaires des organisations en lien avec les comportements des consommateurs.

Résultat : les touristes ont tendance à moins dépenser. «Un des phénomènes majeurs de 2024 est que la facture des gens est moins élevée. Les consommateurs font tous attention à leurs dépenses. Ils consomment quand même, mais ils font attention. Par exemple, les gens vont manger au restaurant, mais ils ne prennent pas d’alcool.»

«Dans les attraits, il y a beaucoup de demandes de remboursements, d’inscriptions à la dernière minute ou de demandes de rabais. On voit vraiment que la situation financière a évolué», complète-t-il.

De plus, les propriétaires de restaurants au centre-ville ont remarqué que plusieurs clients provenaient de l’autoroute 20. «Ce sont des gens qui sont en transit entre une destination et une autre. Ils décident d’arrêter manger au restaurant au centre-ville plutôt que ceux sur le bord de l’autoroute.»

Cap sur le centre-ville

À l’avenir, l’organisation de développement économique souhaite faire connaître davantage le centre-ville auprès des touristes d’affaires et sportifs.

«On a remarqué que ceux qui venaient moins d’une journée étaient quand même des gens qui avaient tendance à plus dépenser. Ces gens peuvent loger au Centrexpo, au Dauphin ou au Best Western. On va mettre en place différentes stratégies pour rejoindre ces gens pour leur faire connaître notre centre-ville.»

«Présentement, on a une nouvelle ressource qui va arriver en poste d’ici 2025. Un de ses mandats va être de communiquer avec la clientèle du tourisme d’affaires et sportifs. Par exemple, s’il y a un gros tournoi sportif au centre Girardin, elle va peut-être se rendre sur place pour discuter avec les gens, remettre des brochures et parler du centre-ville», indique Yanick Gamelin.

La situation géographique de Drummondville, en plein cœur du Québec, a toujours été un facteur clé de son succès en tant que destination de choix pour le tourisme d’affaires et sportif.

Cette proximité avec les grands centres entraîne une plus grande proportion d’excursionnistes (visiteurs d’une journée) que de touristes séjournant plusieurs nuits, comme c’est le cas dans les régions plus éloignées.

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