JEUNESSE. Le CIUSSS MCQ prend acte de la décision du ministre Lionel Carmant de placer la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec sous tutelle et assure son «entière collaboration» pour mettre en œuvre les mesures nécessaires à l’amélioration de la protection des jeunes et de leur famille.
«Nous prenons très au sérieux le contenu de l’exposé factuel réalisé par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ), dans le cadre de son enquête systémique, toujours en cours, concernant les services jeunesse du CIUSSS MCQ pour la période du 1er janvier 2021 au 1er janvier 2023», est-il écrit dans la déclaration officielle de l’établissement envoyée par courriel.
Le CIUSSS fait savoir que dès le début de l’enquête, il a collaboré. En parallèle de cette enquête, la haute direction du CIUSSS MCQ et la DPJ ont commandé une révision complète et indépendante des 140 dossiers analysés par la CDPDJ.
«Cette réévaluation est menée par des directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ) d’autres régions du Québec et par des équipes externes à la DPJ au sein du CIUSSS MCQ. L’objectif de cette démarche est de garantir que chaque décision prise dans ces dossiers soit conforme au meilleur intérêt de l’enfant.»
Toujours par écrit, le CIUSSS indique que toutes les équipes concernées sont déterminées à améliorer les services auprès de la population en protection de la jeunesse.
«Les intervenants sont hautement dédiés et font un travail extrêmement complexe. Devant la gravité des faits rapportés, après une analyse rigoureuse, nous prendrons, les mesures justes et appropriées afin de maintenir une pleine confiance envers notre personnel considérant l’importance des décisions prises en protection de la jeunesse.»
Notons que le CIUSSS attendra le rapport et les recommandations officielles de la CDPDJ avant de commenter davantage.
Le syndicat réagit
Pour sa part, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec affirme suivre la situation de près.
«Nous souhaitons prendre connaissance des conclusions et recommandations de la CDPDJ et veillerons à assurer que les droits de nos membres soient respectés dans ce processus. Nous demandons aussi au gouvernement de poursuivre la mise en œuvre des recommandations du rapport Laurent, des pistes de solutions importantes pour améliorer la situation en protection de la jeunesse et qui se font toujours attendre plusieurs années plus tard», exprime-t-on dans une communication publiée sur le réseau social Facebook.
Le syndicat rappelle que les difficultés soulevées étaient déjà connues et qu’il les a dénoncées à maintes reprises ces dernières années. Il souligne par le fait même le «grand professionnalisme» de ses intervenantes-membres. «[Elles] donnent tout ce qu’elles ont pour assurer la protection et le bien-être des enfants du Québec. À la lumière des faits rapportés par l’enquête de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, on doit comprendre les causes systémiques derrière la situation en Mauricie et au Centre-du-Québec.»