JEUNESSE. Le ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant, a demandé la mise sous tutelle de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
La décision survient quelques heures après la parution d’une enquête du quotidien La Presse dans laquelle il fait état d’un «document-choc» rédigé par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec.
Le média montréalais décrit des cas lors desquels des enfants auraient été placés trop rapidement en banque mixte dans l’objectif d’être adoptés. Il y rapporte aussi que des rapports contenant de fausses informations ont été déposés comme preuve au tribunal par des intervenants.
Toujours selon La Presse, le ministre Lionel Carmant, via son cabinet, a déclaré que la situation était «intenable» et problématique depuis longtemps à la DPJ de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. C’est la raison pour laquelle il avait commandé un rapport à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) du Québec, dont les conclusions font les manchettes aujourd’hui.
«Ça fait six ans que je suis ici, que je dis qu’il faut faire plus de préventions, qu’il faut accompagner les parents, qu’il ne faut pas enlever les enfants des parents, et je lis ça ce matin : je suis déboussolé», a laissé tomber le ministre dans les couloirs de l’Assemblée nationale.
Si les problèmes soulevés par l’enquête semblent être limités à l’échelle de la Mauricie et du Centre-du-Québec, le cabinet de Lionel Carmant a confirmé à La Presse que la directrice nationale de la protection de la jeunesse, Catherine Lemay, sera chargée de mener des vérifications auprès de toutes les directions régionales.
À lire également : Tutelle de la DPJ : «une décision qui arrive bien trop tard», dit le PLQ