SANTÉ. C’est maintenant au Parti libéral du Québec (PLQ) de hausser le ton sur l’urgence de construire un nouvel hôpital à Drummondville. En visite dans la région aujourd’hui, deux députés ont profité de rencontres sur le terrain pour dénoncer l’inaction du gouvernement Legault dans ce dossier.
Le député libéral de Pontiac et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, André Fortin, et sa collègue Brigitte Garceau, députée de Robert-Baldwin, ont rencontré les dirigeants du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, les équipes médicales ainsi que les membres de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville.
Avec un contexte budgétaire de plus en plus contraignant et des occasions de financer des projets majeurs qui s’amenuisent, le temps presse, ont-ils martelé.
«La CAQ (Coalition avenir Québec) et les députés caquistes de la région ont manqué leur chance lorsque le budget était plus généreux. On voit que le gouvernement s’apprête à faire plusieurs rondes de coupures, notamment en santé, mais il est essentiel que ce projet soit inscrit au PQI (plan québécois des infrastructures) avant la prochaine élection de 2026. C’est un peu la dernière chance. Malgré ce contexte difficile, il faut que des projets soient quand même priorisés, puis celui du nouvel hôpital en fait partie. Il ne peut plus attendre», a insisté M. Fortin dans un point de presse.
Cette fenêtre de temps est critique.
«Il y a vraiment un sentiment d’urgence. Il faut agir, mais malheureusement, ça ne bouge pas du côté du gouvernement», a renchéri la députée Garceau.
Le porte-parole en matière de santé souligne que, tant que le projet n’est pas inscrit au PQI, il demeure inexistant au sein du gouvernement. «On entend à l’occasion parler du projet de Drummondville à Québec. Tant que le projet n’est pas inscrit au plan québécois des infrastructures, il n’existe pas au gouvernement, c’est-à-dire qu’il n’y a personne qui mesure exactement les besoins d’un futur hôpital, il n’y a personne qui évalue les coûts et il n’y a personne qui travaille sur l’emplacement éventuel. Ça, ce sont toutes des choses qui viennent après l’inscription. On le sait, construire un nouvel hôpital prend 12 à 15 ans. Si on ne lance pas le processus maintenant, on repoussera encore l’accès à des soins de santé de qualité pour Drummondville de plusieurs années.»
De multiples conséquences
Les deux libéraux ont également mis en avant les enjeux d’attraction et de rétention du personnel médical dans la région.
«Si on veut garder nos professionnels dans la région, si on veut s’assurer que les gens soient intéressés à travailler ici, ça prend un nouvel hôpital adapté et avec les meilleures technologies qui soient», a soutenu André Fortin.
Durant sa visite à l’hôpital, le politicien a été étonné d’apprendre l’ampleur des services qui ne peuvent pas être offerts en raison de la vétusté de l’hôpital Saint-Croix ,et pire encore, le nombre de services qui ont dû être délocalisés. Pour lui, il est inacceptable que des patients renoncent à leurs soins faute de moyens pour se déplacer vers une autre ville.
«Honnêtement, on se doit de faire mieux pour la population d’ici. Des gens qui veulent avoir des services localement, ce n’est pas trop demander. Drummondville ce n’est pas un petit village. Drummondville, c’est une ville. C’est une des grandes villes du Québec. C’est une ville en expansion rapide. Alors il est temps qu’on enclenche le processus du nouvel hôpital pour que les gens puissent avoir des services ici», a-t-il énoncé.