TRAINS. Trois recommandations importantes pour la région de Drummond sont incluses au rapport sur les enjeux et avantages de l’implantation d’un train à grande fréquence (TGF) dans le corridor Toronto-Québec du comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités du gouvernement fédéral.
L’ajout de ces recommandations vient, en quelque sorte, justifier le travail qui a été réalisé ces derniers mois par les acteurs régionaux. Pour le député de Drummond à Ottawa, Martin Champoux, le dossier de la création d’un hub ferroviaire à Drummondville est toujours bien vivant. En mars dernier, la mairesse Stéphanie Lacoste s’est rendue à Ottawa afin de témoigner devant le comité des transports. Elle y a affirmé que la Ville de Drummondville soutien le projet actuel de TGF sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, mais que cet appui est conditionnel au maintien, à l’amélioration et à la bonification des infrastructures et des services de transport de passagers par train sur la rive sud, dont à Drummondville.
Ces efforts ont permis l’insertion des trois recommandations touchant la région. La première demande la création de plans d’implantation des infrastructures pour un hub au pôle de la Gare. La seconde concerne la tenue de travaux de modélisation des horaires de trains au départ et à l’arrivée de Drummondville en les faisant passer à une fréquence de cinq à huit fois par jour. Finalement, la troisième exige que le gouvernement du Canada et VIA TGF veillent à ce que le service de TGF ne réduise pas les services aux communautés actuellement desservies par VIA Rail. Cette dernière recommandation inclut aussi le raccord du service régional au futur réseau de TGF où ce sera possible.
«Au fil du temps et des changements chez VIA Rail et chez les équipes du ministère des Transports fédéral, ma crainte était que les discussions qui ont eu lieu entre les représentants d’ici et les acteurs au dossier soient oubliées, a indiqué Martin Champoux. Lorsque j’ai demandé à Mme Lacoste de témoigner, c’était pour rappeler ces engagements. Aujourd’hui, les recommandations que le Bloc québécois a faites après le témoignage de la mairesse se trouvent dans le rapport qui a récemment été publié. J’oserais dire que c’est un assez grand pas parce que ça nous ramène à l’ordre du jour de façon officielle et écrite.»
Aux côtés de Martin Champoux et de Stéphanie Lacoste se trouve aussi l’équipe de la Ville de Drummondville, mais aussi celle de la Chambre de commerce et d’industries de Drummond (CCID). Celle-ci a reçu le mandat de représenter les chambres de commerce de Saint-Hyacinthe (CCGRSH) et de la Rive-Sud (CCIRS) en vertu de lettres d’appui en 2023.
«Nous sommes tous très engagés. Nous nous parlons et nous concertons régulièrement. Nous nous assurons de toujours être présents lorsqu’il y a des occasions d’aller faire entendre nos attentes sur le sujet», souligne le député de Drummond.
Engagements nécessaires
Il est prévu que le gouvernement fédéral annonce, plus tard cet automne, le choix du consortium retenu pour mener à terme le projet de TGF. Martin Champoux souhaite que cette annonce comprenne les engagements mentionnés plus tôt pour la région de Drummond et la rive sud du Saint-Laurent de surcroit.
«On ne demande pas des investissements comparables à ce qui se fera sur la rive nord; loin de là. La Ville de Drummondville a déjà un beau plan pour développer le quartier de la Gare. Il faut d’abord que le projet ait du sens, mais, pour cela, il faut un engagement de VIA TGF ou de peu importe qui gérera le service de transport de passagers par trains. Ça ne sert à rien de bâtir de belles choses pour mettre en valeur la gare et ce mode de transport collectif si VIA Rail ne suit pas», mentionne Martin Champoux.
Le député soutient qu’une fois les annonces faites, il sera plus facile pour les acteurs de Drummond de poursuivre leurs démarches auprès des intervenants concernés. Il assure que la région continuera de se faire entendre et qu’elle ne sera jamais oubliée dans ce dossier.