Une journée portes ouvertes prévue au manège militaire

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Par William Hamelin
Une journée portes ouvertes prévue au manège militaire
La situation en ce qui a trait au recrutement du 6 R22eR est «raisonnablement bonne» selon le caporal Vachon. (Photo : William Hamelin)

FORCES ARMÉES. Le manège militaire de Drummondville du 6e Bataillon Royal 22e Régiment (6 R22eR) organise une journée portes ouvertes pour la population le 28 septembre prochain.  Deux étudiants ont partagé leurs raisons de devenir des réservistes.

Les soldats Ludovic Hallé et Nathan Duval, âgés respectivement de 19 et 18 ans, sont des réservistes au compte du 6 R22eR depuis près d’un an et demi. N’étant pas natifs de Drummondville, les deux se sont installés dans la région pour suivre leurs études et travailler à temps partiel dans les forces armées canadiennes.

«J’ai grandi en sachant que mon arrière-grand-père a fait partie du Royal 22e régiment et ça m’a toujours inspiré de savoir qu’il a fait la Seconde guerre mondiale. Quand j’ai su qu’il était possible de faire le métier de réserviste à temps partiel avec les études en même temps, et bien j’ai tout de suite sauté sur l’opportunité», confie le soldat Hallé.

«Quand je jouais au football, dans ma région natale, j’aimais beaucoup l’aspect discipline et l’ambiance en général. Mes coachs étaient aussi caporal-chef et commandant dans l’armée et ce sont eux qui m’ont incité à me recruter. Quand j’ai déménagé ici il y a deux ans, j’ai été transféré», raconte pour sa part le soldat Duval.

Les soldats Ludovic Hallé et Nathan Duval sont réservistes au 6 R22eR depuis près d’un an et demi. (Photo : William Hamelin)

Une fois engagés, les deux avouent que l’étape la plus exigeante pour eux a été la période de perfectionnement (PP1), comprise avec la Qualification militaire de base (QMB), pour devenir fantassin. Le soldat Hallé note qu’il s’agit d’une expérience qui a poussé ses limites physiques et psychologiques.

«On est dans des positions et des conditions difficiles. Il faut combattre la fatigue et la faim. C’était pas mal l’épreuve qui a été la plus coriace que j’ai effectuée dans ma vie. Je me sentais très fier une fois que je l’ai terminée», se remémore le soldat Hallé.

Mieux se faire connaitre

Le responsable des affaires publiques d’unité du 6 R22eR, Caporal (Cpl) Jocelyn Vachon, affirme qu’en matière des cadres, ou les sous-officiers, leur effectif est complet. Pour ce qui est du recrutement des réservistes, le caporal souligne que la situation est «raisonnablement bonne».

«[Le recrutement de] la main-d’œuvre est plus difficile en ce moment à cause des disponibilités des gens. C’est difficile de mettre des statistiques sur ça à travers le temps. Ce qui est certain c’est que, depuis la pandémie, le recrutement est un peu plus difficile pour des raisons similaires que toutes les autres entreprises», précise-t-il.

Environ 60 candidats sont en cours de recrutement. Le Cpl Vachon précise que ce chiffre varie toutefois de semaine en semaine. Il ajoute qu’en moyenne 75 % des personnes finissent par rejoindre le 6 R22eR pour effectuer la QMB.

Celui qui est également réserviste affirme que la journée portes ouvertes est justement une occasion pour eux de mieux faire connaitre la mission et les opportunités d’emploi dans le 6 R22eR.

Le caporal Jocelyn Vachon a décidé de devenir réserviste après la crise du verglas en 1998. (Photo : William Hamelin)

«Parfois, les gens voient des personnes en uniforme et ils se sentent intimidés. Ils n’osent pas nous approcher, alors que l’on fait partie de la population. On fait partie du tissu social à Drummondville et pour ceux qui seraient intéressés à se joindre à nous, ça nous permet de leur donner une première séance d’information plus détendue et leur permettre de discuter avec les membres», détaille le Cpl Vachon.

Celui qui est aussi vice-président de la recherche et développement ingénierie chez Robco Inc. raconte qu’il s’est engagé après la crise du verglas en 1998 pour pouvoir aider ses concitoyens dans ce genre de situation.

«Ceux qui avaient la capacité d’aider la population dans son ensemble c’étaient les forces armées canadiennes. Devenir réserviste demande de l’engagement parce qu’il faut être intéressé par la vie militaire pour être en mesure de s’impliquer et vouloir faire une différence quand il arrive quelque chose», explique-t-il.

La population de Drummondville et des régions avoisinantes est invitée au manège du 6 R22eR, situé au 250 rue Saint-Louis, entre 10 h et 16 h, le samedi 28 septembre pour se familiariser avec la profession des armes et le matériel militaire.

Plusieurs activités sont au programme telles que l’évaluation de la condition physique approuvée par les Forces armées canadiennes, l’évaluation Test FORCE, ainsi que des plateaux de démonstration des armes utilisées par le 6 R22eR. Il est suggéré aux visiteurs de porter des vêtements et chaussures de sport.

Rappelons que le 6e Bataillon du Royal 22e Régiment est une unité d’infanterie de la Première réserve des Forces armées canadiennes, sous le 34e Groupe-brigade du Canada. L’unité regroupe des personnes qui proviennent de la Montérégie et du Centre du Québec.

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