ITINÉRANCE. Les sous supplémentaires annoncés ce matin par le ministre Lionel Carmant contre la lutte à l’itinérance donneront une bonne bouffée d’oxygène à L’Ensoleilvent, assez pour maintenir son unité de débordement et la halte-chaleur jusqu’en 2026.
Le directeur François Gosselin se réjouit de ce nouvel investissement de l’ordre de 1 408 000 $, dont 480 000 $ sont alloués à son organisme présent à Drummondville ainsi qu’à Victoriaville.
«Plusieurs organismes, dont L’Ensoleilvent ont levé un flag il y a quelques mois pour signifier leurs besoins. Les financements annoncés à l’automne dernier ont été d’une grande aide, mais n’étaient pas suffisants. Le gouvernement nous a entendus et aujourd’hui, il nous arrive avec une annonce satisfaisante. On est contents», exprime au bout du fil M. Gosselin.
Précisément, 355 000 $ bénéficiera à l’unité de débordement de Victoriaville. La balance, 125 000 $, servira à ouvrir et maintenir la halte-chaleur de Drummondville et rehausser les services de soutien communautaire.
«Ça nous assure d’être opérationnel pour ces services-là jusqu’en 2026. L’an passé, on avait une enveloppe de 205 000 $, il s’agit d’une augmentation de 275 000 $ par année», note-t-il.
Il ajoute : «C’est intéressant et rassurant de savoir que nous pouvons compter sur ces sommes pour les deux prochaines années, car plus on sait à l’avance notre financement, plus on peut développer efficacement. Autrement dit, ça évite de tourner les coins ronds.»
Appelée à commenter, la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste considère cette annonce rassurante.
«Cette aide, on l’espère, viendra épauler les services d’accompagnement et d’hébergement offerts par nos organismes communautaires locaux. Appuyés par la Ville, ceux-ci sont aux premières loges de la lutte à l’itinérance en sol drummondvillois.»
Maintenant qu’il a reçu la nouvelle somme du gouvernement du Québec, François Gosselin attend avec impatience la part du fédéral via le programme Vers un chez-soi, stratégie visant à assurer un logement sécuritaire, stable et abordable aux plus vulnérables.
«L’an passé, le Centre-du-Québec avait bénéficié d’une aide de 205 000 $. On s’attend cette année à avoir au minimum cette même somme, mais on demande aussi qu’elle soit récurrente jusqu’en 2028», laisse-t-il entendre.
Ces sous sont plus que nécessaires et il y a urgence, selon lui. Depuis avril, L’Ensoleilvent a refusé 310 demandes d’hébergement.
«C’est énorme. Et ça n’ira pas en s’améliorant, car les coûts sont de plus en plus importants. Il faut de l’aide. En attendant, on essaie de ne pas abandonner notre clientèle en leur offrant minimalement des repas, des frais que l’organisme assume», conclut-il.