COMMUNAUTÉ. Grâce au programme de soutien aux initiatives environnementales de la Ville de Drummondville, le Centre de pédiatrie sociale en communauté (CPSC) – Les petits bonheurs distribuera des trousses de protections hygiéniques réutilisables à sa clientèle pour la sensibiliser à l’environnement.
C’est la médecin de famille Caroline Bissonnette-Roy qui est l’instigatrice de l’initiative. La crise climatique fait partie des préoccupations de la Drummondvilloise. «Je suis dans Mères au front. L’environnement est un intérêt personnel. On sait que les changements climatiques vont continuer à avoir de grands impacts sur la santé, notamment celle des enfants. Ma pratique médicale est vraiment axée en pédiatrie», indique celle qui fait partie de l’équipe du CPSC – Les petits bonheurs.
Remettre aux jeunes filles une trousse de protections hygiéniques réutilisables, tel est l’objectif du projet. «C’est une façon pour les jeunes d’adopter des habitudes plus écologiques, plus vertes, plus durables, en contournant l’obstacle financier qui est présent à l’achat des protections menstruelles lavables», souligne-t-elle.
Cette initiative permet de répondre aux besoins des adolescentes. «Quand elles commencent à être menstruées, on sait que c’est un gros stress d’embarquer dans des achats réguliers avec la gestion des tampons et des serviettes hygiéniques classiques. Quand on leur parle des alternatives sur le marché, il y a clairement un grand intérêt.»
Différentes tranches de population peuvent être concernées par le projet, comme les jeunes filles qui sont atteintes d’une déficience intellectuelle ou d’un trouble du spectre de l’autisme. Les protections traditionnelles peuvent être dérangeantes pour celles qui sont hypersensibles.
La subvention de 2500 $ permettra d’équiper une vingtaine d’adolescentes. Un suivi sera assuré par l’équipe du CPSC – Les petits bonheurs au cours des prochains mois.
À l’écoute du milieu
Actuellement, le CPSC – Les petits bonheurs dessert 430 usagers de 0 à 18 ans. L’équipe, composée de 19 employés, a grossi pour répondre à la demande. «Depuis la pandémie, le même enfant a plus de besoins», fait savoir la directrice générale, Geneviève Lemay. Résultat : les services offerts ont été multipliés.
Selon elle, les services en orthophonie sont de plus en plus en demande. «C’est difficile de trouver des orthophonistes. Une éducatrice spécialisée se forme là-dedans. On fait des exercices avec l’enfant. On travaille avec eux en attendant qu’il ait un diagnostic», mentionne-t-elle.
L’exposition aux écrans peut engendrer des difficultés langagières chez l’enfant, observe Caroline Bissonnette-Roy. «Il y a un très grand usage des écrans pour occuper les jeunes en bas âge. On sait que les places en garderie sont un enjeu. Les parents sont à la maison à temps plein avec les enfants. Ça devient difficile de les occuper. L’écran est une solution facile. Les enfants sont tranquilles. On le voit dans la population générale, encore plus chez les familles qui vivent des situations de vulnérabilité», explique-t-elle, en ajoutant que l’augmentation de la population immigrante non francisée peut aussi être un facteur.