Décennie charnière (tribune libre)

Décennie charnière (tribune libre)

TRIBUNE LIBRE. Mesure-t-on l’indignation avec la même échelle entre une bombe sur une école à Gaza et une résidence réduite en cendres à Jasper? Il semble que la nature humaine a divers degrés de sensibilité, tenant compte de la proximité des événements et son affinité avec les citoyens affectés.

Ces catastrophes, sans aucune concordance, auront des conséquences diamétralement opposées. Des êtres humains anonymes ne retrouveront jamais un cadre de vie normal et décent. Tandis que les seconds s’en trouveront temporairement accablés, mais à moyen terme, réintégreront le confort de leur foyer.

Significativement depuis les trente glorieuses (1945 – 1975), une recherche scientifique mondiale et multi secteurs, conclut à une dégradation progressive et continu de la biodiversité. La documentation produite en expose tous les angles. Elle conclut que ses conséquences dévastatrices touchent très inégalement les diverses régions sur terre.

Études et analyses précisent, sans aucune divergence, que l’environnement emprunte une pente brutale et irréversible. Plusieurs pays, également éloignés de notre zone de confort, souffrent en première ligne des conséquences de notre économie, construite sur un modèle destructeur.

Dans la définition de l’avenir sur terre, les scientistes s’expriment avec toutes les nuances que la prudence professionnelle exige. Les politiques y vont sur la pointe des pieds pour éviter de déplaire aux intérêts qui pourraient être en jeu.

Ce n’est pas de l’ordre de la prophétie; le marasme planétaire annoncé touchera à des degrés divers les continents mais nul ne sera épargné. Il n’en tient qu’à nous de prendre le virage à 180° que le bouleversement du climat nécessite, lequel ne fait que s’accélérer.

À ce sujet, Joséphine Bacon, poétesse innue, affirmait : «Si on ne fait que regarder, on ne verra rien. 

Michel Lemay, Drummondville

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