Festival de la poutine : une affaire de famille pour Le Gras dur

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Par Emmanuelle LeBlond
Festival de la poutine : une affaire de famille pour Le Gras dur
Le Gras dur participe à la 17e édition du Festival de la poutine avec deux camions de rue. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉVÉNEMENT. Le Gras dur a participé pour la première fois au Festival de la poutine de Drummondville en 2015, décrochant au passage la fourchette d’or. Depuis, la famille Jacob n’a manqué aucune édition.

Chaque année, les copropriétaires Annie Clavette et Stefan Jacob attendent avec impatience la tenue du Festival de la poutine. Au fil des éditions, leur participation est devenue une tradition. Ceux qui résident à Terrebonne ont eu un coup de cœur pour les gens de la place. «Le monde de Drummondville est spécial. Il nous a adoptés dès le premier jour. On ne voit pas ça ailleurs», indique Stefan Jacob.

Il y a neuf ans, Le Gras dur a accepté l’invitation de Pier-Luc Boisvert, membre du comité organisateur. Les restaurateurs ne s’attendaient pas à recevoir un accueil aussi chaleureux. «Dans les festivals, on est souvent traité comme le voisin pauvre. Ici, c’était la première fois qu’on était traité comme des rois», soutient Stefan Jacob.

Tous les membres de la famille mettent la main à la pâte. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Le Schnitzel Truck a fait sensation auprès des festivaliers. «C’est le plus vieux de nos camions. Le schnitzel est un mets allemand. C’est une escalope de poulet, de veaux ou de porc. On le fait avec du poulet parce que c’est plus passe-partout.»

«On a créé une poutine pour le festival qui était la touski. C’était la première fois qu’on la mettait sur le menu. C’est une poutine avec tout ce qui se trouvait sur le menu, soit du poulet, de la saucisse et du chou braisé», fait savoir Annie Clavette.

À l’issue des trois jours, les restaurateurs ont remporté le prestigieux trophée de la fourchette d’or.

Le Gras dur revient année après année avec différents camions de rue. Les restaurateurs ne sont jamais seuls. Leurs fils, James et William, répondent présents.

Chaque membre de la famille a son rôle. Stefan Jacob dirige les troupes. Annie Clavette s’occupe du service à la clientèle. James effectue les livraisons. William est comme un couteau suisse. Il peut tout faire sur le terrain. Il préfère être derrière la fritteuse. «J’aime faire les frites parce que sans frites, il n’y a pas de poutine. C’est le job le plus important», dit celui qui est âgé de 15 ans.

Le Gras Dur a remporté la fourchette d’or en 2018. (Photo: archives, Ghyslain Bergeron)

Les jeunes garçons ont toujours apprécié leur expérience. «James et William aiment ça travailler dans le rush. Le monde les aime beaucoup. Il y a des gens qui prennent des photos avec William tous les ans. Ils achètent son produit signature, l’huile de chili. Ils le suivent sur les réseaux sociaux», souligne Annie Clavette.

C’est que William est le plus jeune poutinier du Festival. En 2022, il a enfilé pour la première fois son tablier de chef en créant ses recettes et en mettant sur pied sa propre bannière. Du haut de ses 13 ans, il avait un camion de rue à son nom. Cette année, il est de retour en donnant un coup de main à ses parents.

Durant l’événement, Le Gras dur n’a pas le temps de chômer. Pas moins de 13 employés sont sur le site. Dans le cadre de la 17e édition, les restaurateurs ont apporté deux camions de rue différents, dont le Bacon Truck. Un troisième camion participe à l’événement, en coulisse. «On a fait la préparation pour le traiteur des bénévoles. On offre entre 150 et 200 repas par jour», informe Annie Clavette.

Rappelons que le Festival de la poutine prend fin ce samedi 24 août. Plus d’une dizaine de camions de rue sont de la fête. C’est l’artiste Daniel Bélanger qui clôtura l’événement.

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