ÉVÉNEMENT. Le Festival de la poutine de Drummondville a lancé sa 17e édition jeudi. Les festivités ont commencé avec une soirée vibrante sous le signe de la nostalgie, avec le spectacle Les BB par Ludovick Bourgeois.
L’auteur-compositeur-interprète de 31 ans a chassé le temps gris avec les chansons entraînantes du groupe culte québécois.
Au début de la représentation, les lumières se sont éteintes. Des images d’archives ont été projetées sur l’écran géant. Une salle de spectacle. Une foule. Le trio des BB qui entre sur la scène. Les cris ahurissants du public. Les projecteurs s’allument. Ludovick Bourgeois sort de l’ombre, guitare à la main. L’artiste chante les premières notes de Snob. Il n’en faut pas plus pour que le public soit conquis.
En compagnie de ses cinq musiciens, Ludovick Bourgeois a fait voyager la foule dans les années 80 et 90. Fais attention, T’es dans la lune, Donne-moi ma chance, Tu ne sauras jamais : l’artiste a livré les succès du groupe Les BB, dont son défunt père, Patrick, a été le leader. Le chanteur a offert une performance sans faille, en faisant preuve d’une maîtrise vocale impressionnante.
Ludovick Bourgeois en a profité pour raviver la mémoire de son paternel en évoquant des souvenirs en sa compagnie, tout en mettant en lumière l’héritage des BB. Au passage, il a même glissé quelques blagues pour faire rire le public.
«La première fois que j’ai vu les BB en spectacle, j’avais 15 ans. C’était en 2008 aux FrancoFolies de Montréal. Je pense qu’il y avait 70 000 personnes. Je chantais toutes les paroles, toutes les chansons. Ce soir-là, ils ont chanté une chanson qu’ils ont continué de chanter pour le reste de leur spectacle. C’était l’une de leurs chansons préférées et c’est l’une des miennes», a-t-il dit pour introduire le morceau Parfum du passé.
Au plus grand bonheur du public, un segment du spectacle a d’ailleurs été consacré aux chansons populaires des années 90, allant de Bye bye mon cowboy de Mitsou à N’importe quoi d’Éric Lapointe.
Précédemment, les festivaliers ont pu entendre la pop québécoise de Fanny Bloom. Celle qui participait pour une troisième fois au Festival de la poutine a présenté les morceaux de son dernier album solo Holistique, tout en faisant un survol des chansons préférées de son répertoire. Derrière son piano à queue blanc, elle a transporté le public dans son univers coloré et éclaté.
C’est d’ailleurs le trio montréalais Le Couleur qui a réchauffé la foule sur la scène Loto-Québec. Du côté de la scène Hydro-Québec, c’est le rap qui était à l’honneur avec Loud Lary Ajust, Calamine et Parazzar.
Les festivaliers se sont également délectés d’une sélection variée de poutines. Une dizaine de camions de rue étaient de la fête.
Pour tous les goûts
Le Festival de la poutine se poursuit dès demain dans le stationnement du centre Marcel-Dionne. Le public fera connaissance avec l’autrice-compositrice-interprète folk Shaina Hayes qui apportera une brise légère et estivale. Une des rares apparitions du trio Le Roy, la Rose et le Lou(p) se fera sur la scène Loto-Québec.
C’est la formation Les Trois Accords qui clôturera la soirée.
Le rap sera encore à l’honneur sur la scène Hydro-Québec vendredi avec Aswell et Fredz.
Samedi soir sur la grande scène, le quintette La Sécurité mettra de l’avant son penchant dance-punk lors d’un spectacle éclaté et rafraîchissant. Ce sera ensuite au tour de Karkwa, un groupe de rock alternatif qui retourne sous le feu des projecteurs après 12 ans d’absence.
L’incontournable Daniel Bélanger offrira la dernière représentation de cette 17e édition avec son spectacle Mercure en mai.
Les festivaliers verront la performance du duo DVTR sur la scène Hydro-Québec en début de soirée. Puis, ce sera la formation rock Galaxie qui fera découvrir son nouvel album À demain peut-être.