TOURISME. Après deux ans d’ouverture, l’expérience Chanv, anciennement connue comme étant le parcours de canna-tourisme, attire toujours les plus curieux qui souhaitent en apprendre davantage sur le chanvre et les produits qui en découlent.
Située sur les lieux de l’entreprise de cosmétiques à Saint-Cyrille-de-Wendover, l’expérience Chanv se présente comme une vitrine publicitaire avec le plus de transparence possible. Depuis 2022, des milliers de visiteurs du Québec et de partout dans le monde sont venus sur place, selon l’entreprise.
La directrice des communications et affaires publiques chez Chanv, Stefany Duguay, affirme que des personnes continuent à les découvrir d’année en année. «Les gens sont curieux de savoir comment les produits sont fabriqués, qu’est-ce que le chanvre et quels sont ses bienfaits», indique-t-elle.
Mme Duguay souligne que, malgré le fait que l’entreprise ait réduit les heures d’ouverture de l’expérience Chanv, passant de sept jours à cinq jours ouvrables, sa clientèle va toujours en grandissant. «C’est sûr que, pour un lieu touristique, c’est assez exceptionnel d’avoir des heures aussi restreintes, mais c’est une décision prise pour être en mesure d’avoir du personnel en tout temps sur place», énonce-t-elle.
Beaucoup de visiteurs ont partagé leur désir d’également visiter l’usine de Chanv en plus de pouvoir se promener dans les 20 000 plants de chanvre. Bien qu’elle comprenne cet enthousiasme, Stefany Duguay maintient que cela ne risque pas d’être possible pour l’instant à cause des normes sanitaires de Santé Canada qui doivent être respectées à l’intérieur de l’usine. Elle confie néanmoins que l’entreprise réfléchit à la possibilité d’organiser une porte ouverte pour faire une visite au public.
Attirer les jeunes
Au départ, Chanv espérait aller chercher une clientèle plus jeune qui viendrait vivre l’expérience Chanv et qui adopterait ses produits. À la surprise de l’entreprise, ce sont des gens plus âgés, dont ceux de la génération des baby-boomers, qui compose la majorité de sa clientèle.
Cet été, Chanv a voulu mettre plus en avant leur présence sur des réseaux comme Tik Tok. La stagiaire responsable de l’expérience Chanv, Emy Bellavance, raconte qu’avec ses capsules vidéo, elle est devenue le visage de l’entreprise sur les réseaux sociaux.
«Quand je vais quelque part, je me le fais souvent dire : «C’est toi la fille sur Tik Tok!» Je pense que ça attire du monde et que ça nous fait découvrir. Il y a un gros potentiel à aller chercher sur les réseaux sociaux puisque c’est là où les jeunes se trouvent», souligne-t-elle.
Stefany Duguay confie qu’avec les vidéos que produit Emy, elle remarque que «les gens s’attachent et créent un lien de confiance» avec l’entreprise et que «c’est ça qui fait en sorte qu’ils viennent et reviennent» les voir.
La directrice des communications ajoute qu’ils doivent toutefois faire attention à ce qu’ils publient sur les réseaux sociaux par crainte de voir leur compte être banni. «On ne peut pas, par exemple, publier une photo de la plante de chanvre puisqu’elle ressemble trop à la marihuana», explique-t-elle.
Emy Bellavance note que l’expérience Chanv aide beaucoup à démystifier certains préjugés que les gens peuvent avoir sur le chanvre. «C’est un peu du 50/50, c’est-à-dire que soit les gens arrivent ici et ils ont une fausse idée de ce qu’est le chanvre, soit ils ne savent pas ce que c’est du tout. Les gens repartent d’ici et sont vraiment satisfaits de ce qu’ils ont appris», énonce la stagiaire avec fierté.
Recherche et développement
Stefany Duguay croit que l’accent actuel de l’entreprise est moins focalisé sur l’éducation sur la plante. La compagnie pense avoir fait assez de chemin là-dessus depuis sa fondation.
Désormais, Chanv investit de plus en plus dans la recherche et le développement en appuyant différents groupes universitaires. Mme Duguay prend ainsi comme exemple une équipe d’ingénieurs qui sont en train de développer une machine pour faciliter la récolte du chanvre.
