Marathon pour tous : l’expérience unique de Cindy Ouamba

Marathon pour tous : l’expérience unique de Cindy Ouamba
Cindy Ouamba (dossard numéro 7195) a vécu une expérience unique en participant au Marathon pour tous de Paris 2024. (Photo : gracieuseté)

MARATHON. Cindy Ouamba rentre à la maison avec le sentiment du devoir accompli. La Drummondvilloise a vécu une expérience unique en participant au Marathon pour tous de Paris 2024.

Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, des athlètes amateurs ont pu emprunter le même parcours que le marathon olympique, samedi soir dernier. Pas moins de 20 024 participants âgés de 20 à 85 ans en provenance de 127 pays ont pris part à cette course nocturne reliant Paris et Versailles. Un parcours de 10 kilomètres a également réuni 20 024 coureurs du grand public.

Pour avoir accès à cet événement historique, plusieurs options s’offraient aux athlètes du monde entier.

Des participants en provenance de 127 pays ont pris part à l’aventure. (Photo : gracieuseté)

«Il y avait des challenges à réaliser en termes de distances ou de temps, a expliqué Cindy Ouamba. À chaque challenge réalisé, il y avait un nombre de dossards offerts à un nombre équivalent d’hommes et de femmes. C’est comme ça que j’ai gagné mon dossard, en parcourant plusieurs kilomètres.»

Originaire de la France, Cindy Ouamba demeure au Québec depuis 2010. À Paris, la femme de 39 ans a pris part à son troisième marathon en carrière.

«Je trouvais que ça allait être quelque chose d’unique. C’est la première fois que ça se fait. En plus, je suis Française : j’avais la chance de le faire dans mon propre pays. Je voulais vivre l’expérience. C’est pour ça que j’ai tenté ma chance», a raconté celle qui est à l’emploi de l’organisme Drummondville Sports.

Durant cette boucle de 42,195 kilomètres, les participants ont traversé neuf communes de la région de l’Île-de-France, dont plusieurs sites historiques. Cindy Ouamba a été marquée par l’ambiance régnant durant cette expérience à la fois sportive, sensorielle et émotionnelle.

«Même si c’était la nuit, il y avait énormément de spectateurs tout au long du parcours. C’était hyper bruyant! Les cinq premiers kilomètres étaient fous, fous, fous! Il y avait aussi beaucoup d’animation sur le parcours. On a pu voir plusieurs monuments. C’était juste un wow, quoi!»

La région parisienne n’étant pas aussi plate qu’il y paraît, les athlètes ont été confrontés à un dénivelé positif de 436 mètres. Malgré ce parcours exigeant, Cindy Ouamba a conclu l’épreuve avec un temps de 4 heures, 37 minutes et 53 secondes.

«Je n’y allais pas pour la performance. On connaît la difficulté de ce marathon olympique. Il y a un dénivelé de plus de 400 mètres, ce qui est rarissime dans un marathon. Habituellement, c’est fait sur le plat. Donc, je ne cherchais pas vraiment la performance : je cherchais à arriver au bout et surtout à profiter du moment.»

«Je suis une débutante en marathon, a-t-elle ajouté. J’apprends. J’ai appris beaucoup en peu de temps.»

Ayant pris part au marathon d’Ottawa quelques semaines plus tôt, Cindy Ouamba n’a ménagé aucun effort en vue de cette compétition.

«Ma préparation était déjà faite. J’ai juste entretenu ma forme pour le marathon de Paris, sachant que ma préparation ne serait pas idéale dans la semaine d’avant. J’étais aux Jeux olympiques, alors j’ai voulu profiter de ce moment. J’ai fait beaucoup de marche. Il y avait beaucoup de fatigue accumulée, mais je le faisais en connaissance de cause. Ça valait le coup!»

La Drummondvilloise a d’ailleurs profité de l’occasion pour assister à quelques parties de handball à Lille.

Cindy Ouamba a été marquée par l’ambiance de ce marathon nocturne. (Photo : gracieuseté)

«J’ai eu la chance de voir un match de l’équipe de France. J’ai pu vivre l’ambiance des Jeux. C’était indescriptible! Le public était à fond derrière, même si on a perdu ce match-là. C’était magique de voir ça.»

Pour Cindy Ouamba, la course à pied, qu’elle soit pratiquée sur une courte ou une longue distance, se veut une invitation au dépassement de soi.

«Il y a la satisfaction qu’on ressent aussi après chaque sortie, peu importe l’intensité qu’on y met. On se sent bien! Dans les courses plus officielles, c’est vraiment le dépassement que j’aime, mais aussi la satisfaction et une certaine fierté d’arriver au bout. Le temps, ce n’est pas mon objectif principal. J’essaie de faire du mieux que je peux. Si j’ai un bon temps, tant mieux, mais le plus important, c’est la satisfaction d’avoir réalisé un défi personnel», a conclu la marathonienne.

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