Trois jeunes reviennent égayées de leur séjour de bénévolat en France

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Par William Hamelin
Trois jeunes reviennent égayées de leur séjour de bénévolat en France
Les trois bénévoles de Drummondville croient que les liens qu’elles ont créés avec les autres membres des délégations étaient la partie la plus importante du séjour. (Photo : Gracieuseté)

DRUMMONDVILLE. Trois jeunes bénévoles se sont envolées pour la commune de La-Roche-sur-Yon en France pour représenter Drummondville et le Canada lors de l’animation de l’événement la Fan Zone aux couleurs des Jeux olympiques, le 26 juillet dernier. De retour au Québec depuis quelques jours, elles racontent avoir vécu une expérience inoubliable.

Rose Mercure, Élianne Tremblay et Éléonore Chapdelaine ont fait partie d’une des six délégations internationales qui se sont rendues à la ville jumelle de Drummondville pour participer à un séminaire sur les activités physiques et le bénévolat, du 24 au 31 juillet dernier.

À l’occasion des Jeux olympiques de Paris, la ville française a créé une Fan Zone dans le parc urbain de la Vigne-aux-Roses. Les représentants de chaque délégation devaient travailler ensemble pour mettre en place des ateliers d’activités physiques et de sport adapté présentés lors de la journée de la cérémonie d’ouverture des Jeux.

En plus du Canada et de la France, quatre pays étaient présents sur place via la participation de quatre villes partenaires de La-Roche-sur-Yon : l’Allemagne (Gummersbach), l’Algérie (Tizi Ouzou), l’Espagne (Cáceres) et le Sénégal (Tambacounda).

Une trentaine de jeunes bénévoles âgés de 18 à 25 ans ont pu ainsi faire découvrir aux Yonnais un sport national ou une activité physique, les valeurs de l’olympisme ainsi que les valeurs et la culture de leur pays respectif.

«En partant d’ici, on connaissait le projet qu’on allait faire là-bas, mais on n’avait aucune idée de l’ampleur et de tous les gens qui allaient être derrière le projet. On ne s’attendait pas à ce que ça clique aussi facilement et, donc, que ce soit aussi facile de parler avec les autres malgré la barrière de la langue», explique d’emblée Éléonore Chapdelaine.

Les trois jeunes bénévoles de retour au Québec. De gauche à droite, Élianne Tremblay, Éléonore Chapdelaine et Rose Mercure. (Photo : William Hamelin)

Les trois filles confient que les anicroches se sont dissipées au moment où tous les bénévoles ont dansé au rythme de danses sénégalaises et espagnoles. Lors du chant de l’hymne olympique sur la scène du parc urbain, Élianne Tremblay avoue qu’elles avaient les larmes aux yeux.

«Ça faisait deux jours qu’on était là et on se retrouvait tous à se tenir bras dessus, bras dessous. On ressentait tous les mêmes émotions et on était juste fier autant de notre pays que de chacune de nos délégations», exprime la bénévole de 22 ans.

«Pour moi, cette soirée-là a été le moment déclencheur de tout. Après cela, il n’y avait plus de barrières : on était avec tout le monde, on pouvait se mélanger. On avait vécu un moment tellement fort tout le monde ensemble qu’on s’appuyait vraiment là-dessus pour commencer à aller plus loin et être moins gêné les uns avec les autres», s’émerveille-t-elle.

Ouvrir ses horizons

Les bénévoles drummondvilloises pensent qu’une expérience comme celle-ci leur a permis de forger leur ouverture aux autres et leur culture personnelle. Rose Mercure énonce que les rencontres qu’elles ont faites au cours de leur séjour ont été une des parties les plus importantes du voyage, malgré les barrières linguistiques.

La bénévole de 18 ans s’est notamment étonnée de sa capacité d’adaptation rapide. «J’ai de la misère à aller parler aux autres, j’attends souvent que les gens viennent vers moi. Dans cette expérience et ce voyage, c’était étonnamment facile de parler et d’apprendre sur les autres, et de connaître que tout le monde à une histoire», souligne-t-elle.

Élianne Tremblay pense que le vrai but de ce séminaire était de se mélanger, de s’ouvrir aux autres jeunes présents sur place pour ainsi comprendre leur réalité et mieux les accepter.

Les trois Drummondvilloise ont montré ce qu’est une danse en ligne aux Yonnais. (Photo gracieuseté La-Roche-sur-Yon)

«Quand on parlait aux gens venant d’Algérie, par exemple, on a eu quelques discussions sur c’est quoi être musulman, c’est quoi manger halal. Ce sont vraiment des choses auquel on a des idées préconçues, mais lorsqu’on se le fait expliquer par une personne qui vit vraiment cette réalité-là, ça permet de rendre ça normal et d’en apprendre plus. J’ai l’impression que maintenant, j’en sais plus et que je suis outillée pour comprendre des personnes qui vivent cette réalité-là», met-elle en lumière.

«Il y a plein de nationalités [à Drummondville], mais je ne serais pas nécessairement forcée à aller à leur rencontre, tandis que dans le contexte où on se rendait, on était là pour ça et pour apprendre à connaître les autres», ajoute pour sa part Éléonore Chapdelaine.

«On était là pour partager [les valeurs du] sports, mais en même temps on a appris à se connaitre et je pense qu’on s’est chacun dit : «J’ai envie que tu me fasses découvrir ton pays»  », ajoute la bénévole âgée de 20 ans.

Le départ a été néanmoins crève-cœur pour elles, puisque le coup de foudre amicale a été instantané et leur séjour trop peu trop court à leur goût. «On est resté là une semaine et on a tous pleuré avant de partir prendre l’avion», conclut Élianne Tremblay.

Elles rentrent ainsi chez elles en ayant tissé des liens outre-mer et avec le sentiment du devoir accompli de faire connaître le sport ainsi que la culture canadienne et québécoise aux autres délégations.

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