De Marie-Rivier à Chuzhou pour les handballeuses canadiennes

De Marie-Rivier à Chuzhou pour les handballeuses canadiennes
L’équipe féminine juvénile canadienne de handball a tenu son camp d’entraînement à l’école secondaire Marie-Rivier cette semaine en vue de sa participation au championnat mondial qui se déroulera en Chine. (Photo : Jonathan Habashi)

HANDBALL. Drummondville possède la réputation d’être une véritable plaque tournante du handball au pays. À l’approche de sa participation au championnat mondial des moins de 18 ans, l’équipe féminine juvénile canadienne de handball tient d’ailleurs son camp d’entraînement à l’école secondaire Marie-Rivier cette semaine.

Misant sur 16 Québécoises dans ses rangs, dont quatre sont originaires de la région drummondvilloise, la formation canadienne s’envolera bientôt vers Busan, en Corée du Sud, afin d’y peaufiner sa préparation. L’équipe prendra ensuite la route de Chuzhou, en Chine, pour y disputer le championnat mondial juvénile de handball, du 14 au 25 août.

Selon l’entraîneur-adjoint Stéphane Berteau, le camp drummondvillois a permis aux joueuses canadiennes de finaliser leur préparation tactique, tant au niveau défensif qu’offensif.

Le camp drummondvillois a permis aux joueuses canadiennes de finaliser leur préparation tactique. (Photo : Jonathan Habashi)

«Le gros du travail avait déjà été mis en place dans les derniers mois. Là, on veut essayer d’être encore plus précis, plus justes dans la qualité de nos tirs et de nos actions en défensive, a expliqué le Drummondvillois lors du passage de L’Express dans le gymnase de l’école Marie-Rivier. Le but, c’est d’avoir le moins de surprises possible quand on va embarquer sur le terrain au championnat du monde.»

Durant cette semaine, les Canadiennes ont disputé quelques matchs préparatoires contre des équipes de différentes catégories en provenance de Drummondville et de Lévis.

«Quand on affronte des gars qui sont plus vieux, plus vites et plus forts physiquement, c’est difficile, mais on a beaucoup progressé là-dedans, a affirmé Stéphane Berteau, qui seconde l’entraîneur-chef Éric Choquette en compagnie de Marie-Claude Toupin. On veut en voir où on est. On a aussi joué des matchs contre des adversaires plus à notre portée pour augmenter notre niveau de confiance. À Busan, on va jouer contre des équipes coréennes, mais on ne sait pas du tout quel niveau d’adversité nous attend.»

Au championnat mondial, les handballeuses canadiennes se frotteront à la Corée du Sud, au Japon et aux Pays-Bas en ronde préliminaire. Au total, le tournoi regroupera 32 équipes.

«Nos trois premiers matchs, on ne se cachera pas que ce sont trois adversaires qui ne sont pas accessibles. Ces équipes sont parmi les dix meilleures au monde. On pense qu’on va pouvoir être compétitives dans la deuxième partie du tournoi, celle de la coupe du président. Dans nos quatre derniers matchs, c’est là qu’on pense qu’on peut tirer notre épingle du jeu», a indiqué Stéphane Berteau.

En attaque, les Canadiennes forment une équipe à la fois rapide et puissante. Défensivement, les représentantes de l’unifolié vendent chèrement leur peau. Outre les 16 Québécoises, une Albertaine et une Française possédant un passeport canadien font aussi partie du club.

Stéphane Berteau s’adressant aux joueuses de l’équipe canadienne. (Photo : Jonathan Habashi)

«Par rapport à un il y a un an, ce n’est plus la même équipe. C’est un groupe qui a énormément progressé. Les gars qu’on a affrontés cette semaine avaient de bons gabarits, mais ils n’ont pas fait tout ce qu’ils voulaient sur le terrain. Ils ont vu notre progression», a affirmé Stéphane Berteau.

C’est en décrochant une médaille d’argent lors d’une compétition tenue à Porto Rico, l’hiver dernier, que les Canadiennes ont obtenu leur laissez-passer pour le championnat mondial. Ce tournoi regroupait des pays de l’Amérique du Nord et des Caraïbes.

«On forme une équipe très unie. C’est ce qui a fait notre force à Porto Rico. Tout le monde pousse dans le même sens, que ça aille bien ou non», a lancé Stéphane Berteau.

Pour participer à ce tournoi, l’équipe juvénile canadienne a dû mettre sur pied une campagne de sociofinancement afin d’amasser une somme de près de 150 000 $.

«Éric a travaillé de main de maître avec les parents des filles. Je lève mon chapeau à tout le monde. On est partis de rien : c’est vraiment extraordinaire! On vient de mettre la barre beaucoup plus haute pour le programme de Handball Canada. Si on a réussi à le faire, tout le monde peut y arriver», a fait valoir Stéphane Berteau.

Une fébrilité palpable

Chez les quatre Drummondvilloises ayant percé l’équipe, la fébrilité est palpable à l’aube de cette aventure unique. Les arrières Mahély Lemaire, Florence Boisclair et Ophély Chagnon ainsi que la gardienne Rosemary Janelle ont gravi les échelons au sein du programme sport-études de l’école Marie-Rivier et du club de handball de Drummondville.

Pas moins de 16 Québécoises font partie de l’équipe. (Photo : Jonathan Habashi)

«La chimie d’équipe est là, a affirmé Mahély Lemaire lorsque rencontrée après l’entraînement. On est toutes excitées. On a hâte de partir.»

Selon l’athlète de 18 ans, les trois premiers matchs du tournoi permettront aux joueuses d’acquérir une précieuse expérience face à des adversaires redoutables. «Après, on va voir si on peut rivaliser avec les autres équipes. On veut montrer que le Canada, ce n’est pas juste un pays qui se présente en touriste. On veut essayer de faire le mieux qu’on peut.»,

«L’important, ce sera de travailler toutes ensemble, a-t-elle poursuivi. Le match se gagne en défense. C’est là qu’il va falloir travailler le plus fort. Présentement, on est en train de corriger de petites failles qui vont nous permettre de mieux performer. En attaque, on bouge beaucoup la balle et on est très efficaces sur le tir.»

Bien sûr, le quatuor drummondvillois a développé une belle chimie au fil des ans sous les ordres de Stéphane Berteau. «Stéphane, c’est notre pilier, a exprimé Mahély Lemaire. Il nous aide beaucoup. On travaille ensemble depuis longtemps. Dans les matchs, ça paraît.»

Pratiquant le handball depuis l’âge de 11 ans, Mahély Lemaire identifie son gabarit, sa vitesse et la force de son bras parmi ses qualités. «Dans les sports d’équipe comme le hockey ou le soccer, tu es souvent attitré à la défense ou à l’attaque. Au handball, tu fais tout sur le terrain. Pendant un match, tu défends autant que tu attaques.»

Alors que Rosemary Janelle figure parmi les plus jeunes joueuses de l’équipe, les trois arrières drummondvilloises sont parmi les plus expérimentées.

«En plus du sport-études, elles ont aussi joué en première division chez les seniors avec des filles de haut niveau, a souligné Stéphane Berteau. Elles ont été parties prenantes de notre victoire au championnat canadien. L’expérience qu’elles ont été chercher là leur permet d’avoir un gros impact dans notre équipe aujourd’hui.»

Le thérapeute sportif drummondvillois Stéphane Paquette accompagnera l’équipe canadienne en Corée du Sud et en Chine.

L’équipe féminine juvénile canadienne de handball lors d’un entraînement à l’école Marie-Rivier plus tôt cette semaine. (Photo : Jonathan Habashi)
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