HOCKEY. Ce n’est pas tous les jours qu’un jeune hockeyeur a l’occasion d’être conseillé par un gagnant du prix Jack-Adams, un ancien joueur des Canadiens de Montréal ou un lauréat du trophée Frank-J.-Selke.
C’est la chance qu’ont eue les quelque 134 jeunes participants de l’école de hockey de Bob Hartley, cette semaine, à l’Olympia Yvan-Cournoyer. Tenu depuis 28 ans à York, en Pennsylvanie, ce camp a élargi ses activités en s’installant à Drummondville depuis trois ans.
Tout au long de la semaine, les joueurs de hockey âgés de 6 à 15 ans ont reçu les conseils d’entraîneurs renommés tels que Paul Byron, Sean Couturier, Steve Hartley, Mathieu Gravel et Julien Desrosiers, pour ne nommer que ceux-là.
«On a tellement de jeunes qui reviennent d’une année à l’autre, raconte Bob Hartley lors du passage de L’Express à l’Olympia. Ils ont pris l’habitude de la façon dont on travaille. On a aussi une grande constance dans notre équipe d’entraîneurs. J’aime garder les mêmes coachs dans mes écoles hockey, parce qu’au fil du temps, on développe une chimie d’enseignement en travaillant ensemble. Les jeunes apprécient ça : ils apprennent dans un contexte pédagogique, mais aussi très plaisant. C’est le fun pour les kids et on s’amuse nous aussi. On joint l’utile à l’agréable.»
Sous la formule d’un camp de jour, les jeunes participants de l’école Hartley sautent sur la patinoire trois fois par jour. Entre chaque séance, ils prennent part à une multitude d’activités en dehors de la glace.
«L’avant-midi, il y a du patinage intensif avec de l’enseignement. L’après-midi, il y a beaucoup de technique individuelle avec des rondelles, explique Bob Hartley. Ensuite, on finit la journée avec un match. Entre ça, on a beaucoup de jeux hors glace. L’aréna Yvan-Cournoyer est une facilité incroyable, avec un terrain synthétique à côté qui nous permet de garder les jeunes impliqués. De la minute qu’ils arrivent à la minute qu’ils quittent, ils sont actifs.»
Il fallait voir l’ex-pilote de la Ligue nationale multiplier les encouragements et interagir avec les jeunes participants de son école pour comprendre à quel point il s’amuse comme un petit fou.
«C’est tout ce qui me reste. J’ai fini de diriger. J’ai eu une belle carrière, exprime celui qui a savouré sept championnats au sein de six ligues différentes avant de prendre sa retraite en 2022. Le hockey a été très bon pour moi, mais rendu à 63 ans, j’ai découvert d’autres passions. J’ai des petits-enfants avec qui je m’amuse. Je passe une grande partie de l’hiver en Floride. J’ai découvert d’autres choses, mais ma passion pour le hockey est encore là. Pendant ces semaines-là, je redonne au hockey ce qu’il m’a donné.»
«J’aime ça voir les sourires des kids, mais aussi leur progression, poursuit le Franco-Ontarien originaire d’Hawkesbury. Le petit gars qui arrive le lundi et qui a de la misère à tourner ou à arrêter, on le voit partir le vendredi avec une amélioration marquée. Dans ce temps-là, je pense qu’on peut se dire mission accomplie, surtout que tout se passe dans un contexte de plaisir. Il n’y a pas de criage ici.»
Les jeunes participants ont également eu la chance d’obtenir des autographes et d’être photographiés avec Paul Byron, puis Sean Couturier.
«C’est important pour les jeunes de voir des professionnels à l’œuvre. C’est un peu leur rêve de jouer dans la Ligue nationale. On ne veut pas leur enlever ce rêve-là. J’ai dirigé Paul Byron à Calgary et je suis resté proche de lui. Quant à Sean Couturier, c’est l’ultime professionnel en tant que joueur, mais aussi en tant que personne.»
Ne demeurant pas en reste, les jeunes gardiens du camp Hartley ont reçu les conseils de Sébastien Charpentier et Émile Beaunoyer.
«Sébastien, je l’ai repêché avec le Titan de Laval dans le junior majeur. Je n’ai jamais eu la chance de le diriger, mais plusieurs années plus tard, il a travaillé avec Steve. Ça démontre à quel point le hockey est un petit monde», souligne le père de l’ex-pilote des Voltigeurs.
À deux pas de là, Sean Couturier répondait aux demandes d’autographes des enfants avec un large sourire accroché aux lèvres.
«Ça me fait plaisir d’être ici, a lancé le capitaine des Flyers de Philadelphie entre deux signatures. J’ai commencé à la même place qu’eux durant ma jeunesse. Quand des joueurs de la Ligue nationale venaient nous enseigner, c’était toujours spécial. Quand tu es jeune, tu n’as pas de responsabilités : tu veux juste avoir du fun, apprendre et t’améliorer. C’est important pour eux d’avoir des modèles. C’est pourquoi j’essaie de donner mon temps et d’aider les jeunes le plus que je peux. C’est beau de voir qu’on fait de petits heureux et de petites heureuses.»
L’ex-vedette des Voltigeurs, qui demeure à Drummondville durant la saison estivale, a subi une opération à l’abdomen à la fin de la dernière saison, il y a trois mois.
«J’ai réglé tous mes petits bobos. Je me sens super bien! L’entraînement est revenu à la normale. Je m’entraîne fort pour rebondir l’hiver prochain», a conclu l’attaquant de 31 ans, qui a obtenu 11 buts et 27 passes en 74 parties après avoir raté la totalité de la saison précédente en raison de maux de dos.