GOLF. Attendu depuis longtemps, l’immense chantier de réaménagement du Club de golf Drummondville a récemment été lancé. Pour Soprema, le défi est maintenant de livrer un projet structurant et attractif tout en préservant l’environnement.
Propriétaire de l’endroit, Soprema a dû patienter avant d’obtenir les autorisations nécessaires du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs pour amorcer les travaux.
«On s’attendait à recevoir l’approbation, dit d’entrée de jeu Richard Voyer, vice-président exécutif et chef de la direction de Soprema Amérique du Nord. C’est seulement une étape de plus. On ne peut pas seulement se satisfaire de ça, mais c’est plaisant de voir le tout avancer. Je serai satisfait lorsque tout le monde verra le résultat final.»
«Le dossier des zones humides et de la bordure de la rivière est extrêmement complexe. Ce l’est également pour le ministère. Parfois, nous étions impatients, mais c’est normal que ça prenne du temps. Ce sont des dossiers sérieux. Malgré toutes les critiques qu’on peut avoir, ces gens font du bon travail pour préserver l’environnement au Québec», poursuit M. Voyer.
De plus, certains plans doivent encore être finalisés. La disposition du terrain de golf étant déjà déterminée, il reste à définir de façon permanente comment les autres installations, soit le chalet du club de golf, le spa et l’hôtel, seront placés dans l’espace qui leur est prévu. L’un des objectifs est de faire découvrir aux futurs visiteurs des points de vue inédits de la rivière Saint-François et de l’environnement entourant le golf.
«La rivière Saint-Germain est magnifique, mais on ne la voit pas beaucoup. L’espace entre les actuels trous 8 et 9 deviendra la zone du spa. Ce sera très joli; on se croira vraiment ailleurs. La vue de l’hôtel sur le terrain de golf et la rivière Saint-François va mettre en valeur la topographie. Ce sont des vues qu’on n’a jamais pu observer comme Drummondvillois. L’équipe de Jack Nicklaus finalise le terrain; il y a quatre trous qui se trouvent près de l’hôtel», décrit le vice-président exécutif.
Démantèlement
Bien qu’à l’heure actuelle, l’endroit semble plutôt inanimé, Richard Voyer assure que des travaux préparatoires et nécessaires sont actuellement réalisés. Plusieurs structures jonchant le parcours de golf, tel que des escaliers de bois, ont été démontées. Dans le chalet, le système de gicleurs devait être retiré avant que le bâtiment ne soit démoli. Par ailleurs, des éléments d’amiante ont été découverts dans une section du chalet.
«La prochaine étape consiste en la décontamination du sol. On sait qu’historiquement il y a des produits chimiques qui ont été utilisés sur le terrain de golf. Ces travaux devraient s’amorcer au tournant du mois de septembre. C’est une opération couteuse, mais importante. Le bâtiment sera démoli cet automne», précise Richard Voyer.
On a également procédé à la vente de divers équipements, tels que les voiturettes de golf, des casiers, des tables et des chaises. Soprema désire que le plus d’objets possible obtiennent une seconde vie ailleurs.
Environnement
Sur le terrain, de premiers arbres seront abattus à partir de la fin septembre afin d’ouvrir une nouvelle zone pour le golf. M. Voyer soutient qu’un plan de reboisement prévoit de replanter le plus d’arbres possible. Différents éléments sont aussi développés afin de limiter le plus possible l’impact de l’endroit sur l’environnement et surtout la rivière.
«Il y a une grande conscience environnementale pour le reboisement chez nous; c’est important qu’on le fasse. Nous développons une nouvelle variété de pelouse qui sera plus résistante aux intempéries et qui nécessitera moins d’arrosage. Nous installerons aussi un système d’irrigation de pointe qui ciblera plus précisément les zones à arroser. Nous créerons aussi des écrans filtrants autour des marais et de nouveaux lacs pour pouvoir utiliser l’eau de pluie et non l’eau de la Ville pour l’arrosage», soutient-il.
Il souligne que Soprema veut connaître de fond en comble l’environnement du terrain pour mieux évaluer l’impact que le projet aura sur celui-ci et les animaux du secteur ainsi que pour protéger les deux rivières.
Certaines choses restent toutefois à préciser. Une grande équipe chez Soprema, tant au Québec qu’en France, participe au projet. Des détails sur les plans de construction doivent encore être finalisés, dit Richard Voyer. Ainsi, aucun visuel du projet ne peut encore être dévoilé publiquement.
Quant au budget, estimé à 60 M$ il y a un an, Richard Voyer ne peut indiquer comment celui-ci a évolué depuis. Il en est de même pour l’échéancier qui ne peut pas être déterminé actuellement. Ces informations seront communiquées en temps et lieu, assure-t-il.
«L’échéancier est la question qui tue. On ne peut pas savoir comment ça va se dérouler. Seulement la gestion des plans est complexe. On tente d’optimiser le tout pour commencer l’excavation dès que possible. Tant que les plans ne seront pas finaux, on n’avancera pas d’échéancier. Tout ce qui est budget et échéancier est présentement difficile à évaluer», avance M. Voyer.
Finalement, Richard Voyer assure que Soprema communiquera l’avancement du projet aux Drummondvillois. Des séances d’informations avec les résidents du voisinage ont eu lieu et continueront d’être tenues périodiquement. L’excitation est palpable chez le chef de la direction. Il a même promis des surprises pour les membres du Club de golf lors de l’ouverture.