SYNDICAT. Les travailleurs du centre de distribution McKesson de Drummondville déclenchent une première séquence de grève pour la journée du 25 juillet. Ils souhaitent forcer l’employeur à offrir des salaires décents jusqu’au transfert des opérations de l’entrepôt de Drummondville vers un centre de distribution de Montréal, prévu en septembre 2026.
C’est avec la chanson des Cowboys Fringants La manifestation en fond sonore que les employés souhaitent ainsi lancer un avertissement à leur employeur sur le site du centre de distribution. Chaque quart de travail fera trois heures de grève au cours de la journée.
Le 6 juillet dernier, les membres du syndicat ont voté à l’unanimité en faveur d’une banque équivalente à dix jours de grève, qui pourra être utilisée au moment jugé opportun.
En octobre 2023, l’entreprise annonçait la fermeture de l’entrepôt du Centre-du-Québec au profit d’un nouveau centre de distribution à Montréal. Pour les deux années à venir, les employés tentent d’obtenir des salaires décents à la hauteur de l’échelle salariale de l’entrepôt de Montréal, qui est plus élevé que celle de Drummondville.
Le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville, Martin Malouin, dénonce un manque de respect de la part de leur employeur. Même si la question du normatif est réglée à environ 90%, il précise que les deux partis sont loin d’une entente puisque les négociations bloquent au niveau monétaire.
«Nous constatons, malheureusement, que sur le plan des offres salariales et sur celui de la rétention, les dirigeants de McKesson n’ont déjà plus de considération pour les employés de l’entrepôt de Drummondville», affirme-t-il.
«Il considère que Drummondville c’est petit et ils ne sont pas prêts à mettre la main dans leur poche pour les deux ans qui restent à faire. Avec l’économie que l’on connait ces temps-ci, si on n’a pas de salaire qui va favoriser la rétention des travailleurs, les employés vont partir et aller travailler ailleurs», déplore M. Malouin.
«Les représentants de l’employeur ont promis publiquement que les salaires seraient versés jusqu’au transfert des activités vers Montréal, prévu le 31 août 2026. Aujourd’hui, ils attendent que l’employeur mette cette promesse sur papier. Nous devons aussi nous assurer que ceux qui le désirent pourront continuer leur travail, à Montréal», insiste quant à lui Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).
«Il est temps pour McKesson de faire preuve de respect envers ses travailleuses et ses travailleurs qui lui demeurent loyaux alors que l’entreprise leur a déjà annoncé qu’elle mettrait fin aux activités de l’entrepôt de Drummondville au profit du centre de distribution de Montréal. La moindre des choses est de leur offrir des conditions décentes jusqu’à la fermeture de l’entrepôt», termine Sylvain Pratte, secrétaire-trésorier du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville compte une centaine de membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Cœur du Québec–CSN.
McKesson Canada est une filiale d’une compagnie pharmaceutique internationale, qui emploie plus de 50 000 personnes et dont le siège social est situé au Texas.