TRIBUNAL. Le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) rapporte 279 interventions faites par leurs chiens d’assistance judiciaire au cours de la dernière année. Falkor, le labernois travaillant au Palais de justice de Drummondville, a effectué 91 interventions de mai 2023 à mai 2024.
Le travail des chiens d’assistance judiciaire se fait dans le cadre des tribunaux spécialisés en matière de violence sexuelle et de violence conjugale. Le rôle de chien comme Falkor est d’accompagner les victimes de violence conjugale ou de violence sexuelle avant et après leur témoignage ainsi que durant les pauses lors des séances.
La directrice générale du CAVAC Centre-du-Québec, Marilie Cormier Gaudet, voit d’un bon œil le bilan de leur labernois. «Les gens qui ont la chance d’être accompagnés par Falkor nous le disent clairement que ça l’a changé leur parcours judiciaire et que ça l’a un impact positif sur leur passage à la cour», affirme-t-elle.
Toutefois, en observant le bilan de Java, le chien d’assistance au Palais de justice de Valleyfield, qui a réalisé 141 interventions, Mme Cormier Gaudet espère atteindre le plein potentiel de Falkor.
Pour son équipe et elle, cela passe, entre autres, par les différents partenaires, comme le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). Falkor pourra être présent de plus en plus, et ce, de différentes façons, auprès des personnes victimes, selon la directrice générale.
Pour l’instant, au Palais de justice de Drummondville, les chiens d’assistance judiciaire ne sont pas admis dans la salle d’audience aux côtés de la victime pendant son témoignage. De plus, Falkor est attitré aux personnes victimes majeures principalement parce que la Sureté du Québec (SQ) s’occupe déjà d’accompagner les personnes mineures.
Néanmoins, avec les changements apportés au modèle d’assistance aux personnes victimes auprès de la SQ, Falkor pourrait également accompagné des personnes mineures, mais toujours en Cour criminelle pour adulte dans le cadre des tribunaux spécialisés, selon Mme Cormier Gaudet.
«On est en train de revoir l’entente avec la Sureté du Québec. Ça va changer nos pratiques auprès des personnes mineures, mais c’est une bonne chose pour nous parce que ça va faire en sorte que Falkor va pouvoir faire plus d’accompagnements», se réjouit-elle.
Le reste des interventions ont été faites par deux chiens qui ne sont plus en service. De nouveaux chiens vont rentrer en fonction à l’automne, selon la directrice générale du CAVAC Centre-du-Québec.