Le rêve collectif de la Fortissimo devient réalité (photos)

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Par Emmanuelle LeBlond
Le rêve collectif de la Fortissimo devient réalité (photos)
La Ville de Drummondville a donné jeudi le coup d’envoi pour la construction de l’écoquartier Fortissimo. (Photo : Gracieuseté)

DRUMMONDVILLE. L’écoquartier de la Fortissimo a été rêvé, développé, travaillé et peaufiné. Plusieurs années plus tard, cette vision qui était autrefois sur papier voit le jour. Plus de 800 nouveaux logements lèveront de terre au centre-ville de Drummondville.

«Il y a beaucoup de gens qui l’attendaient, lance la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, avec enthousiasme. Enfin, la réalisation de cette vision se concrétise, celle de moderniser l’aménagement du territoire à Drummondville.»

La mairesse Stéphanie Lacoste a réservé un accueil chaleureux au président de Construgep, Stéphane L’Espérance. (Photo : Ghyslain Bergeron)

La Ville et Construgep, promoteur, développeur et constructeur depuis 1997, ont signé une entente de développement incluant la vente et la construction de la première phase de ce nouvel écoquartier unique au Centre-du-Québec, situé en plein cœur du centre-ville, en bordure de la majestueuse rivière Saint-François.

Un peu plus d’un an après l’appel de propositions pour la construction de la première phase, Construgep concrétisera le quartier qui vise à favoriser le développement économique et social, et ce, en conciliation avec la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles.

Cette entreprise, qui est établie à Montréal, a séduit les conseillers municipaux en proposant un «concept audacieux», souligne la première magistrate. «C’est le conseil qui a statué sur le meilleur projet qui respectait le plus possible nos grandes orientations. C’est un processus extrêmement stimulant. Construgep a respecté l’aspect humain et la mixité des clientèles. Ils ont même osé au niveau de l’expérience citoyen au niveau des piétons.»

Près de 840 nouveaux logements à terme

Le promoteur procédera à l’automne 2025 à la construction de la phase 1, soit plus de 153 logements (19 maisons de villes et 141 unités locatives). Le projet sera réparti sur 7 phases. Il comptera des unités locatives et des unités privées, ainsi qu’une diversité importante en termes de superficie : les unités offertes comprendront des studios, des 1 ½, des 2 ½, des 3 ½, des 4 ½ et même un minimum de 15 % des unités pour les familles, tels que des maisons de ville ou des unités comprenant au moins trois chambres.

L’Entente de développement entre la Ville et Construgep prévoit un minimum de 10 % de logements abordables et 15 % de logements familiaux au sein des unités locatives.

Selon Stéphanie Lacoste, le projet de la Fortissimo permettra d’attirer de nouveaux résidents, et ce, provenant de tous les âges et de tous les horizons.

«On peut penser au professionnel qui vient s’installer à Drummondville, qui est seul et qui a besoin d’un plus petit espace. On peut s’imaginer facilement un Montréalais qui décide de venir en région et qui, grâce au train et au télétravail, va pouvoir continuer à faire son travail à Montréal. On peut penser aux nouvelles familles. Il y a quand même de belles écoles au centre-ville, comme Jeanne-Mance et le Collège Saint-Bernard. On peut penser aux nouveaux couples de retraités qui veulent venir s’installer dans une ville active pour être proche de leurs enfants qui sont un peu partout sur le territoire du Québec», dit-elle, en guise d’exemple.

Plusieurs artisans ont participé au projet. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Notons qu’il y aura 1084 cases de stationnement privé souterrain. Certains bâtiments auront un toit-terrasse avec un chalet urbain, favorisant les vues sur la rivière. Le concept d’aménagement s’articule autour d’une rue piétonne centrale qui rejoindra le parc riverain en bordure de la Saint-François.

Par l’entremise de ce projet, la Ville de Drummondville souhaite démocratiser l’accès aux points d’eau, tout en mettant en lumière le joyau qu’est la rivière Saint-François.

Le nouveau quartier se nourrit de l’histoire du site et propose une valorisation de son patrimoine culturel et naturel unique. En ce sens, la Ville prévoit l’aménagement d’une place publique aux abords de la chaufferie qui, elle, sera requalifiée.

Actuellement, plusieurs scénarios sont sur la table. «On est à travailler sur ce plan. Je ne peux pas faire d’annonce aujourd’hui. Notre priorité était de mettre en chantier le projet de la Fortissimo. On va s’amuser à travailler sur la chaufferie pour la concrétiser», a souligné la mairesse.

Un écoquartier nouveau genre

D’après la mairesse, ce quartier de plus d’un million de pieds carrés propose «une vie urbaine en région». «La densification fait partie du concept d’écoquartier. On s’assure de ne pas trop s’étaler. On veut répondre aux besoins locatifs de plus de gens possibles dans un terrain circonscrit», a-t-elle fait savoir.

«À vol d’oiseau, la Fortissimo est proche de la bibliothèque, des épiceries, des restaurants et bientôt d’une salle de spectacle. Ça minimise l’obligation de prendre sa voiture. Ça permet de considérer d’autres moyens de transport.»

Sur le plan environnemental, la présence de végétaux est abondante afin de limiter les îlots de chaleur. Sur le plan économique, le projet de la Fortissimo représente un investissement de 300 à 350 millions de dollars de la part de Construgep.

En somme, la Ville de Drummondville est en train de vivre un «changement historique». «C’est une nouvelle façon de créer les quartiers. Le processus est aussi important. On l’a rêvé avec nos citoyens pour que ce soit une plus-value pour l’ensemble de la collectivité. C’est historique de le voir se concrétiser», termine Stéphanie Lacoste.

Un site d’exception

Le quartier Fortissimo, délimité par la rue des Forges, la rue Heriot, l’entrée du stationnement de l’école secondaire Jeanne-Mance et la rivière Saint-François, est un lieu chargé d’histoire. Dès la fin du XIXe siècle, il accueillait le premier site industriel de Drummondville, abritant successivement une fonderie, une manufacture de chaussures et un complexe industriel de teinture de tissus. Malgré le déclin de l’industrie textile, le site a conservé sa vocation industrielle jusqu’en 2010, et la chaufferie restante témoigne de cette riche histoire économique.

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