TECHNOLOGIES. Le gouvernement du Québec a récemment annoncé le début de la deuxième phase de construction de minimum 100 tours pour améliorer la couverture du réseau cellulaire dans neuf régions du Québec. La région du Centre-du-Québec fait partie des régions comprises dans la prochaine expansion du réseau.
Le 28 juin dernier, de passage à Saint-Elzéar-de-Bonaventure en Gaspésie, le premier ministre François Legault a annoncé s’être entendu avec trois compagnies de télécommunication pour la prochaine phase du branchement au réseau cellulaire : Telus, Vidéotron et Sogetel.
En avril dernier, l’entreprise Sogetel a déclaré qu’elle bénéficiera d’une subvention de 30,6 millions de dollars du gouvernement du Québec afin d’améliorer la couverture du réseau cellulaire dans les régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec et de l’Estrie.
Le nombre de tours, leur emplacement ainsi que le coût précis de leur construction ne sont pas connus à l’heure actuelle. Selon le directeur du bureau du ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne, Jérémie Comtois, plus de détails seront dévoilés durant le mois d’août prochain.
Selon Radio-Canada, les entreprises auront 90 jours après la signature des ententes conclues avec le gouvernement provincial pour déterminer l’emplacement des tours cellulaires.
Une annonce réjouissante
La préfète de la MRC de Drummond et mairesse de Saint-Majorique-de-Grantham, Line Fréchette, accueille positivement cette annonce qui s’inscrit dans les priorités politiques régionales de la Table des MRC du Centre-du-Québec. Elle précise que l’enjeu revient souvent dans les priorités des citoyens, autant pour sa municipalité de paroisse que pour la MRC en général.
«La plupart des citoyens n’ont plus de ligne téléphonique fixe chez eux. C’est rendu un enjeu de sécurité, parce que chez nous, à Saint-Majorique, une grande majorité du territoire n’a pas la couverture cellulaire, et ce même dans le périmètre urbain de la municipalité», clarifie celle qui décrit sa municipalité comme « un trou noir » au niveau de la couverture cellulaire.
De son côté, la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, accueille positivement cette nouvelle. Elle rappelle qu’en plus de l’enjeu de la sécurité, l’expansion de la couverture du réseau cellulaire est bénéfique pour les agriculteurs et les gens qui font du télétravail de chez eux.
Le ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne, jubile que sa région «soit visée par cette importante annonce». De son côté, le député fédéral de Drummond, Martin Champoux, se réjouit de «voir que le gouvernement du Québec agit là où le fédéral se traîne encore les pieds».
«Il sera primordial de s’assurer que toutes les zones qui sont actuellement mal desservies dans la région puissent enfin bénéficier d’une couverture cellulaire adéquate. Il s’agit non seulement d’un service de plus en plus essentiel pour les citoyens, mais aussi d’une question de sécurité publique», fait valoir celui qui avait demandé un transfert des responsabilités du fédéral à la province l’année dernière.
Volonté de collaborer
Line Fréchette indique que la Table des MRC du Centre-du-Québec souhaite obtenir un branchement total du réseau cellulaire pour l’ensemble de son territoire. Selon les résultats d’une de leurs évaluations de la couverture cellulaire dans la région, effectuée en 2019, les membres de la Table ont découvert que plusieurs secteurs ont une mauvaise couverture ou ne sont pas couverts du tout par le réseau cellulaire.
Parmi les secteurs de la MRC de Drummond, outre Saint-Majorique, il y a, entre autres, les municipalités de Saint-Lucien et de Saint-Brigitte-des-Saults. Dans la région de Drummondville, Stéphanie Lacoste fait part que les secteurs de Saint-Joachim-de-Courval et de Saint-Nicéphore sont mal couverts par le réseau cellulaire.
Les mairesses Lacoste et Fréchette partagent toutes les deux leur envie de collaborer avec le gouvernement du Québec afin d’acheminer les travaux le plus tôt possible. «La Table souhaite bénéficier d’une présentation de plan, faire partie du projet afin d’y contribuer de manière constructive avant et durant son déploiement», fait valoir Mme Fréchette.
«On est conscient qu’il va y avoir un manque à gagner, qu’il y aura des choix à faire quant aux secteurs qui devront être priorisés. Il faudra juste bien travailler ensemble politiquement pour s’assurer d’avoir la couverture la plus unanime possible pour la région des MRC du Centre-du-Québec», ajoute-t-elle.
L’investissement de 170 millions de dollars permettra de construire 100 nouvelles tours cellulaires en 2025-2026. Le gouvernement du Québec planifie la fin des travaux de la deuxième phase, dans les zones où le signal est inexistant ou de mauvaise qualité, d’ici le 31 décembre 2026.
Couverture de 9 des 17 régions du Québec
La deuxième phase du projet du gouvernement du Québec permettra d’améliorer la connectivité cellulaire et, donc, l’amélioration de la sécurité des résidents et des visiteurs sur le territoire des régions suivantes :
- Bas-Saint-Laurent
- Mauricie
- Estrie
- Abitibi-Témiscamingue
- Côte-Nord
- Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
- Chaudière-Appalaches
- Laurentides
- Centre-du-Québec