HOCKEY. Remaniement chez les Voltigeurs. Après deux décennies à la tête de l’organisation drummondvilloise, Louis Brousseau cède sa place à Daniel Lebel.
Représentant des Voltigeurs à l’assemblée des membres de la LHJMQ, un titre autrefois connu sous le vocable de gouverneur, Louis Brousseau remplissait cette fonction depuis 20 ans. Celui dont le père, Normand Brousseau, avait occupé la même chaise dans les années 1980 se concentrera sur son poste de vice-président exécutif de la division américaine de l’entreprise Victoriaville & Co.
«Les astres s’alignaient pour ça, a expliqué Louis Brousseau dans une entrevue accordée à L’Express. Avec la bonne saison qu’on a eue, c’était le bon moment pour m’en aller. À un moment donné, ça prend de nouvelles idées et de nouvelles façons de faire. Au niveau professionnel, ma vie a aussi beaucoup évolué. Je suis tout le temps rendu aux États-Unis. Bref, j’étais rendu là.»
Avec le président Éric Verrier et le vice-président hockey Stéphan Leblanc, qui demeurent en poste, Louis Brousseau était l’un des trois membres du «groupe des 13» s’étant porté à la rescousse des Voltigeurs en 2004.
«On a ramassé un club sur la paille il y a 20 ans, s’est remémoré Louis Brousseau. Ça ne marchait pas. Il n’y avait pas vraiment de liens avec la communauté. La relation avec la Ville était correcte, mais ce n’était pas positif. Les Voltigeurs grattaient les fonds de tiroir. Il n’y avait pas beaucoup de monde à l’aréna. Il n’y avait pas de sentiment d’appartenance. Les choses ont changé grâce au travail de tout le monde. Il y a une partie de moi là-dedans, mais il y a une partie de plein de monde.»
Deux championnats des séries éliminatoires plus tard, Louis Brousseau quitte une organisation respectable, respectée et devenue un modèle à plusieurs égards à travers la LHJMQ.
«Aujourd’hui, les Voltigeurs sont une entreprise pérenne, qui a des ressources, des réserves et qui est capable d’affronter les mauvais temps», a fait remarquer Louis Brousseau, qui a aussi occupé la fonction de président du bureau des gouverneurs il y a quelques années.
Sa plus grande fierté? De voir que le projet de modernisation du centre Marcel-Dionne soit enfin sur le point de se matérialiser.
«À partir du moment où c’est devenu important pour la Ville d’investir massivement dans ce projet de rénovation, et que tout le monde a acheté ce plan, il n’y a rien de plus important à mes yeux. C’est une super réalisation de tout le monde.»
Refusant l’étiquette de petit marché longtemps accolée à la concession, Louis Brousseau a toujours vu grand pour les Rouges. «Au bureau des gouverneurs, je n’ai jamais voté juste en fonction des Voltigeurs. J’ai toujours voté dans le meilleur intérêt de la Ligue, même si ce n’était pas nécessairement ce que notre organisation avait de besoin. Mon principe, c’était de se mettre au même niveau que les autres. On va rivaliser avec Québec, Halifax et Moncton, même si on n’aura jamais leurs moyens.»
C’est désormais en tant que simple partisan que l’ex-gouverneur continuera d’encourager les Voltigeurs. «Je suis un fan de hockey, alors je vais revenir voir les matchs. Mes enfants ont été élevés là-dedans», a conclu le père de trois enfants, dont le fils Jacob a disputé quelques matchs avec l’équipe en 2016-2017.
Une fierté pour Daniel Lebel
Membre du conseil d’administration des Voltigeurs depuis 2015, Daniel Lebel représentera désormais l’organisation à l’assemblée des membres de la LHJMQ. Il est officiellement entré en poste lors du repêchage tenu récemment à Moncton.
«C’est une belle fierté pour moi, a commenté Daniel Lebel au bout du fil. C’est un rôle que je considère fort important, car on représente l’organisation auprès de la LHJMQ. Ce n’est pas rien, considérant toutes les décisions qui seront à prendre et tous les enjeux qui existent à travers la Ligue.»
Fondateur de deux entreprises spécialisées dans le domaine du génie manufacturier et ex-président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, Daniel Lebel détient également le titre d’administrateur de société certifié.
«Je suis spécialisé en gouvernance. Pour moi, tout le côté professionnalisme de la fonction est important. La Ligue se complexifie de plus en plus. Il faut avoir un coup d’œil très attentif, être à l’affût de tout ce qui s’y passe, pour voir quels pourraient être les impacts possibles pour notre organisation. C’est de plus en plus complexe d’opérer une équipe de hockey junior. On veut s’assurer qu’elle demeure pérenne et solide. Je compte bien jouer ce rôle-là», a affirmé celui qui s’est impliqué en politique au sein du Parti québécois il y a quelques années.
Comme son prédécesseur, Daniel Lebel se décrit avant tout comme un véritable passionné de notre sport national.
«J’adore le hockey. C’est un prérequis pour être administrateur. Louis aussi l’a fait par passion. C’est admirable d’avoir occupé ce rôle pendant 20 ans, mais je ne pense pas faire aussi long que lui», a conclu l’homme de 58 ans, qui est père de trois enfants.
Outre Daniel Lebel, Éric Verrier et Stéphan Leblanc, le conseil d’administration des Voltigeurs est complété par Mario Lambert, Daniel Dumaine, Dany Lemaire, Geneviève Pelletier-Normand et Carole Léger.
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